MotoGP Test Qatar 2 J1 : Joan Mir (Suzuki/7) rend les armes dans la chasse au chrono

Le Champion du Monde Joan Mir a reconnu en regardant la feuille des temps et le déroulé de l’ultime partie de cette première journée du deuxième test au Qatar qu’il n’était pas encore prêt à chasser le chrono comme un Miller ou un Quartararo. Il en a intrinsèquement les capacités, mais sa Suzuki, bien qu’évoluée, n’est toujours pas calibrée pour. En revanche, elle a d’autres atouts et comme en 2020, ils se révéleront en course …

Les choses sont allées vite ce mercredi du côté de Losail qui relançait les tests de l’intersaison en MotoGP. La vitesse de pointe de Johann Zarco a frôlé les 353 km/h, le chrono de Jack Miller a officieusement effacé le record de la piste détenu depuis 2019 par Marc Marquez, un temps qu’avait aussi battu Fabio Quartararo avec sa Yamaha. Un spectacle que Joan Mir n’a pu qu’observer de loin avec une Suzuki qui reste néanmoins encore une vraie bête de course.

« Les temps au tour étaient impressionnants » avoue l’officiel à la GSX-RR. « Je crois que j’ai encore de la marge pour m’améliorer, mais pas tant que ça », a admis le pilote d’usine Suzuki. « Je veux dire sur un tour rapide, bien sûr. Car nous pouvons les concurrencer dans d’autres domaines. Un tour rapide n’est pas notre point fort. Je ne ferai certainement pas un 1’52, c’est un fait. Aller une seconde plus vite est assez difficile. Nous nous rapprocherons probablement de ces temps de 1’53, c’est notre objectif ».

« Je pense que nous allons gagner en vitesse demain », a annoncé l’Espagnol. « Jusqu’à présent, il s’agissait plutôt d’essayer et de comprendre. Aujourd’hui, j’ai déjà fait un pas, même si nous avons essayé beaucoup de choses et cela sème toujours la confusion. Vous ne voyez jamais la vraie performance. Mais j’ai pu rouler 1’54 avec des pneus usés. Tout le monde ne peut pas faire cela pour le moment. Nous voyons beaucoup de pilotes en 1’55, mais peu en 1’54. Nous ne sommes donc pas loin, mais nous ne sommes pas non plus les plus rapides en ce moment. Je suis convaincu que nous ferons un pas de plus au cours des deux prochains jours et verrons où nous en sommes. Ce sera intéressant » assure-t-il.

Joan Mir a testé le moteur 2022 mais pas la châssis 2021

Sur les choses testées il dit : « j’ai essayé le nouveau moteur pour 2022 aujourd’hui, c’était intéressant Nous avons essayé de travailler un peu plus sur ce que Suzuki a apporté pour comprendre ce qui fonctionnait. Je pense que demain nous commencerons à travailler un peu plus sur les performances pour la course. Nous prenons les bonnes mesures pour être assez compétitifs pour le Grand Prix », a-t-il déclaré.

Le nouveau châssis a causé des difficultés lors de la phase de freinage dimanche. Et ce mercredi ? « Je n’ai même pas testé le nouveau châssis aujourd’hui », précise l’équipier d’Alex Rins. « Nous allons compenser cela dans les prochains jours. Parce qu’il faut investir un peu de temps et faire des tours pour le comprendre. Pour ce faire, il faut tout rassembler et trouver une bonne configuration pour ce châssis. Nous n’avons pas eu ce temps aujourd’hui. J’espère que nous pourrons le faire demain ».

Sur la Suzuki 2021 il reconnaît : « il est très difficile de changer le caractère d’une moto sans toucher au moteur. Nous pouvons améliorer de petites choses. Je dis donc que nous ne pouvons pas faire une seconde plus vite sur un tour. Nous n’avons probablement pas le package pour cela pour le moment. Nous avons ce que nous avons et avec cela, nous devons donner 100%. L’année dernière, nous avons montré que nous étions constants. C’est probablement notre avantage ».

Le champion en titre s’inquiète-t-il de ce tour rapide ? « Nous avons essayé beaucoup de choses ces jours-ci et une chose sur dix fonctionnera probablement » a répondu Mir. « Il est toujours difficile d’avoir un bon package, de jouer tour après tour, de changer de petites choses, puis de travailler sur la performance. Nous ferons cela dans les deux prochains jours. Nous allons donc augmenter la vitesse et essayer d’améliorer les temps au tour. Je suis confiant. Nous avons encore beaucoup à essayer, mais de petites choses qui, je pense, vont m’aider ».