Massimo Meregalli est le directeur de l’équipe officielle Yamaha qui a fait sa présentation en vue d’une saison 2021 qui doit faire oublier celle de 2020. La firme aux diapasons veut se remémorer les années où elle était une référence en MotoGP. Car il faut bien reconnaître que ce n’est plus tout à fait le cas. Même si la M1 a gagné sept des 14 Grands Prix de la dernière saison, on retient surtout la controverse sur les soupapes défectueuses ainsi que les dommages au moteur et les performances incohérentes. Comment Yamaha peut-il redresser la barre dans un contexte de gel technique jusqu’en 2022 ? Meregalli répond et c’est parfois surprenant…
Après la présentation officielle du team usine, il semble que tout soit à l’unisson au sein de la marque aux diapasons : on ne peut pas revivre chez Yamaha la même saison qu’en 2020. Avec la moitié des épreuves remportées par la M1, on ne peut décemment pas dire qu’elle a été catastrophique. Cependant, le vice-champion du monde est un Franco Morbidelli équipé de la machine de l’année précédente.
Yamaha doit retrouver cohérence et cohésion. Et pour ça, il semble que la marque soit partie à la recherche de ses fondamentaux : « nos ingénieurs ont vu ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas l’année dernière. Pour ce faire, deux spécifications différentes ont été comparées. Je me souviens que nous avions une base très solide en 2016. La moto fonctionnait bien sur la plupart des pistes. La moto de Franky Morbidelli était similaire à cette moto très solide », explique Meregalli qui fait ensuite cette révélation étonnante : «la direction que prend Yamaha pour la nouvelle moto est probablement davantage basée sur le châssis de Franky que sur ce que l’équipe d’usine avait ».
On reculerait donc pour mieux sauter chez Yamaha : « le problème avec la machine 2020 était qu’elle ne tournait pas bien lorsque les freins étaient relâchés », analyse le directeur de l’équipe Yamaha. « Nos ingénieurs sont convaincus de pouvoir résoudre ce problème ».
Meregalli : « le nouveau carénage aura deux fonctions »
Mais comment lesdits ingénieurs ont-ils pu trouver des solutions dans un contexte marqué par un gel technique en vigueur jusqu’en 2022 en MotoGP ? Meregalli répond : « nous montrerons un nouveau carénage lors des essais au Qatar. Nous travaillons également sur le châssis et le bras oscillant pour améliorer la maniabilité », révèle-t-il.
« Ce carénage est censé servir à deux fins. Il est censé aider à améliorer la vitesse de pointe. En même temps, il devrait également améliorer le refroidissement. L’année dernière, nous avons eu du mal sous la chaleur. C’est un autre domaine qui a été intensivement travaillé au Japon » déclare le directeur de l’équipe Yamaha.
Il ajoute : « nous travaillons également sur un nouvel échappement. Nous ne sommes pas autorisés à toucher le moteur, mais nous travaillons autour du moteur pour améliorer les performances de la machine. Franky a eu une très bonne accélération à Valence, même s’il utilisait un moteur avec un kilométrage très élevé. L’accélération est un domaine que nous voulons encore améliorer. Cela compense un peu le manque de puissance dans les lignes droites », a déclaré Meregalli.
Décidément, Morbidelli est devenu un point de référence, et pourtant, il ne sera pas a priori le mieux servi au sein du clan Yamaha… Quant au fait que Yamaha se commencera à travailler seulement que début mars à Losail alors que certains concurrents sont déjà à pied d’œuvre, notamment à Jerez, Meregalli se veut rassurant : « malheureusement, nous n’avons pas pu terminer un test de shakedown au Japon car le calendrier était trop serré. Je suis très heureux de voir ce que Cal peut apporter. Nous attendons de lui qu’il nous donne une forte contribution. Cal doit adapter son style de conduite à la Yamaha. Mais il a déjà piloté une Yamaha il y a quelques années ». Et Meregalli termine : « si vous parvenez à maîtriser les problèmes au Qatar, ils seront également résolus sur les autres pistes ».
