Viñales est maintenant l’ancien dans un team officiel Yamaha qui a fait sa présentation en vue de la saison 2021 de MotoGP. Un statut qu’il ne considère pas comme symbolique. Ses déclarations sont claires. A partir du fait qu’il est celui qui compte le plus d’années de service dans le box de l’usine d’Iwata, il s’estime en leader naturel avec le devoir de donner l’impulsion. Et il entend bien être suivi. L’Espagnol n’a pas attendu d’être au Qatar pour le premier Grand Prix de l’année pour commencer son travail d’influence. Il appelle ainsi Yamaha a faire d’ores et déjà sa révolution, et de prendre carrément exemple sur Suzuki …
Avec un Maverick Viñales qui demande la mobilisation générale et la révolution, un Cal Crutchlow nouveau pilote d’essai au verbe haut, et un Fabio Quartararo qui voudra aussi sa part du gâteau, l’ambiance risque d’être animée dans le stand officiel Yamaha en 2021. Ce qui est sûr, c’est qu’après une saison 2020 décevante, tout le monde sous l’auvent frappé des diapasons veut faire bouger les lignes et se montrer comme celui qui aura fédéré et convaincu pour ramener la marque au sommet.
Maverick Viñales ne doute pas qu’il est l’homme providentiel et que son heure a sonné. Il prend à bras le corps les responsabilités qu’il pense être maintenant les siennes. Et pour bien se faire comprendre, il met Yamaha face à ses responsabilités : « avec Yamaha l’année dernière, nous n’avons pas eu l’occasion essayer beaucoup de choses » regrette-t-il. « Lorsque vous avez un moteur décidé à l’avance vous ne pouvez pas revenir en arrière. Ce que je demande, c’est d’avoir un peu plus de liberté de décision, de pouvoir dire ce « non » et de prendre du recul. Finalement, lorsque l’on vous impose quelque chose à l’avance, vous n’avez aucune marge de manœuvre ». Et il insiste sur son credo : « l’unité de l’équipe est importante ».
Une unité qui n’était donc pas de mise avec Valentino Rossi à ses côtés. « Il reste encore un long chemin à parcourir. Vous devez continuer à travailler avec la mentalité de n’être qu’un tout, pas seulement dans ma partie dans le stand. Toute l’équipe doit se mobiliser si nous voulons remporter le titre ». Et il a un exemple pour appuyer sa démonstration : « on le voit chez Suzuki, tout le monde y va. Chez Yamaha, ils savent ce qui se passe au sein de l’équipe et peu importe le temps que cela prendra. L’important est de le faire, la vitesse est là et il faut faire fonctionner la moto dans toutes les conditions ».
Viñales : « nous testerons qu’au Qatar, c’est délicat »
Viñales veut donc une nouvelle gouvernance en général, et une autre méthode de travail en particulier, un dispositif où il aurait une position centrale. Des exigences qui trahissent aussi le fait qui rien n’est encore lancé en ce sans chez Yamaha, à maintenant quelques semaines du voyage vers le Qatar. Cette inertie préoccupante apparait lorsque l’on parle de l’intersaison : Pirro a tourné avec la GP21 à Jerez, piste que lime véritablement un Bradl qui arrivera à Losail plus que préparé sur la Honda tandis qu’Aprilia a commencé aussi ses travaux en Espagne. Chez Yamaha, Crutchlow ne découvrira seulement la M1 qu’au Qatar…
Viñales ne s’inquiète pas cependant : « nous serons là-bas pour cinq jours de test et on y fera deux courses. Les résultats pourraient être vraiment surprenants. Vous ne pouvez pas le prédire. Nous allons faire beaucoup de tours et toutes les équipes trouveront une bonne configuration ». C’est plutôt la suite qui fait réfléchir l’Espagnol : « après les courses au Qatar, nous continuerons vers le Portugal. J’y pense plus en ce moment. Le Qatar peut bien ou mal aller, mais nous avons eu des problèmes au Portugal l’année dernière. Cependant, on a vu que Morbidelli s’en était bien sorti là-bas ».
Il prévient : « on ne peut pas faire l’erreur de se concentrer uniquement sur le Qatar. Ce sera délicat car nous ne testons que là-bas. De cette façon, vous ne pouvez pas éliminer tous les points faibles et exécuter tous les programmes. Il faut aussi penser aux autres courses. Nous devons nous améliorer sur les pistes où nous avons eu des problèmes récemment. Si nous voulons être à l’avant-garde, en fin de compte, nous devons être rapides partout ».
Il est certain que Yamaha a besoin d’un bon plan début mars pour travailler sur tous les points. « Nous devons être les premiers pilotes sur la piste et également les derniers pilotes à quitter le tracé », a déclaré sur Speedweek Viñales, qui exige un engagement maximum de sa part et de son équipe.