Dans le marché des transferts du MotoGP qui doit décider de l’avenir de beaucoup de pilotes à la fin de cette année, et non des moindres, nous avons déjà un Viñales, un Marc Márquez et un Rossi qui ont quitté les rayons. Yamaha est ainsi assuré de ses deux pilotes officiels tandis que Honda a fidélisé son phénomène qui lui a ramené quatre titres en cinq ans en catégorie reine. Pour le reste, tout est ouvert et notamment chez les rouges de Ducati. Lors du premier Grand Prix de l‘année, au Qatar, on a beaucoup parlé de Johann Zarco chez Honda ou Suzuki. Mais Andrea Dovizioso pourrait bien lui faire les freins…
C’est une alerte lancée par la rumeur qui pourrait bien donner des nuits blanches à l‘écurie rouge qui affiche jusque-là une sérénité à toute épreuve dans son processus de négociation avec ses actuels deux pensionnaires. Pourtant, celles-ci partent sur des bases déséquilibrées qui peuvent mettre en danger la sérénité des débats et leur issue : d’un côté un Dovizioso vice-champion du monde, à la tête de sept victoires en quatorze courses successives et payé à 2 millions d’euros. Et de l’autre, un quintuple titré avec Yamaha qui n’a encore rien gagné avec Ducati et qui ne semble pas près de le faire, entretenu à 12 millions d’euros.
Une situation qui ne peut perdurer. Mais la marge de manœuvre chez Ducati est mince. Pour tout dire, il faudrait que Por Fuera accepte d’être payé au regard de ses récents résultats, ce qui veut dire une baisse significative de ses émoluments. La différence allant dans la poche de DesmoDovi au sommet de son art.
Pour l’instant, les protagonistes ne se disent pas pressés de conclure. Partant du principe que l’idée est de rester ensemble. Mais quand même… Des messages passent. Sur Autosport, on apprend ainsi que l’entourage de Dovizioso a clairement signifié que celui qui mène le jeune championnat 2018 exigeait cette fois être rémunéré à la hauteur de ses exploits. Et qu’il n’accepterait aucune excuse, du genre de la nécessité d’entretenir un pilote au palmarès bien fourni dans son box.
Mieux, il semble acquis que des contacts aient été pris avec Honda et Suzuki. Pour le HRC ce serait des retrouvailles et la perspective d’une équipe de rêve avec un Márquez qui s’entend bien avec l’Italien. Pour Suzuki, ce serait l’aubaine d’enrôler un vrai leader, sportif et technique. Et puisqu’il y a concurrence déclarée, il faudra mettre le prix. Or Ducati peut-il sérieusement se passer de Dovizioso ? Sans doute pas. Lorenzo, en revanche…