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En ce samedi 21 novembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autodrome de l’Algarve à Portimão au terme de la deuxième journée du Grand Prix du Portugal.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Johann Zarco : « P7 aujourd’hui en qualification ! Pas mal et le chrono n’est pas mauvais, mais pas assez pour attraper la première ligne et encore moins pour se battre pour la pole position, mais je pense que c’était possible de faire mieux durant les premiers tours avec le pneu neuf. Mais j’ai fait une petite erreur et j’ai subi une petite chute. J’ai alors relevé la moto et je suis reparti, puis j’ai fait mieux lors de mes deux derniers tours mais clairement j’ai peut-être manqué mon tout meilleur tour. J’ai donc été déçu de cela, mais maintenant, quand j’analyse tout, ce n’est pas négatif car il y a des choses très positives et j’espère que je serai fort en course demain. Il faut que je double les autres pilotes en début de course pour essayer de prendre le meilleur rythme possible. Je pense que Morbidelli et Oliveira seront très forts et qu’ils vont essayer de s’échapper, mais Jack est celui qui aime se battre, donc nous verrons bien. Si je peux être avec ces trois-là, je serai très heureux. »

Quand vous avez chuté, la moto est restée complètement intacte ?

« Oui, j’étais sur l’angle maximum puis j’ai trop incliné et j’ai chuté. Mais j’ai pu rester sous la moto en gardant même le moteur allumé, et j’ai seulement perdu 30 secondes dans ce secteur. Peut-être que nous devrions prendre les chronos incluant une chute, et alors je serai en pole position (rires). »

Vous avez eu un problème moteur en FP4 et certaines personnes ont dit que vous n’auriez pas dû traverser la piste dans ces conditions. Qu’en pensez-vous ?

« Cela dépend du problème mécanique. J’ai déjà eu ce genre de problème donc je savais exactement quel était le problème. Et dans ce cas, je ne perds pas d’huile. Il y a une fumée blanche qui sort de l’échappement, mais pas d’huile. C’est pourquoi cela m’a permis de traverser la piste. Et avec la descente, vous voyez très bien, et j’avais donc assez de vitesse pour traverser. Ils ont fait une vérification pour l’huile, mais il n’y avait pas d’huile du tout. Connaissant un peu la mécanique et ayant eu des expériences précédentes, c’est pourquoi j’ai traversé la piste pour aller en pit lane. »

Quelle position pouvez-vous viser demain ?

« C’est la dernière course, donc j’adorerais me battre pour le podium. Partir de la septième position n’aide pas, mais on ne sait jamais. J’aime bien le pneu arrière dur, et le pneu avant médium sera également très bien l’après-midi. J’espère que tout ceci, plus les températures élevées de l’après-midi, me procureront un bon feeling pour contrôler la course. Car si je commence à souffrir durant la course et à avoir des problèmes, je n’aurais pas la chance de faire un très bon résultat. Mais si c’est l’opposé, je peux vraiment m’amuser, donc je croise les doigts pour ça : se battre pour le podium serait joli mais même un top 5 serait bien, même si le podium serait encore mieux. »

Globalement, tu es quand même content de ta journée…

« Oui, c’est pas mal ! C’est pas mal. Après, il y avait de quoi faire encore mieux mais il faut toujours le bon timing de la qualification, la bonne personne devant et le bon tour où tu fais tous tes virages à la perfection. Je n’ai pas réussi à le faire aujourd’hui et donc il y a de la déception sur le coup, mais après analyse, il n’y a pas mort d’homme. Donc on va voir. Je n’ai pas encore vraiment pu me prouver à moi-même un rythme de course sur au moins 15 tours, pour voir la situation. Je pense qu’on n’a pas de gros problème de dégradation de pneu avec le pneu dur, donc une fois que je trouve le rythme sur celui-ci, je pense qu’il y a moyen de faire une très belle course. »

Si tu devais dresser un bilan de ta saison, quel serait-il aujourd’hui ?

« Positif parce que j’ai mon guidon pour l’an prochain, et un guidon quasi officiel, donc c’est un bon moyen de jouer vraiment devant, et même d’avoir la possibilité de jouer le titre, même s’il faut voir chaque chose en son temps. Donc positif pour ça, mais si on prend à partir de la course de la République tchèque, le bilan est quand même un peu mitigé parce que pour l’instant je n’ai pas répété de podium. Il y a eu de la première ligne et des bonnes qualifications, donc ça ce n’était pas mal, mais pas assez de concrétisations en course. Donc pour moi, c’est à prendre en compte pour être meilleur l’an prochain, parce que j’ai manqué de régularité. »

Peut-on quand même dire que tu est monté d’un cran, en t’améliorant au niveau de la confiance et du pilotage ?

« Je pense que j’avais perdu quelque chose et il n’a pas été facile de le retrouver, et même ce que j’ai retrouvé, ce n’est pas pareil que ce que j’avais avant. Il a fallu trouver quelque chose de nouveau et je commence à bien le toucher du doigt et à le répéter course après course. Donc là-dessus, c’est très positif mais il n’y a pas encore assez de concrétisations en course. La catégorie est impressionnante cette année, hein ? Même là, franchement, je suis encore septième à 3 dixièmes, donc on ne peut pas dire que ce soit du mauvais boulot ! Tout le monde est assez impressionnant et c’est vraiment la définition du haut niveau. Il ne faut pas lâcher ! »

Tu as Miller devant toi et les Suzuki derrière. Or il y a égalité de points au championnat des constructeurs. Est-ce quelque chose que tu vas avoir à l’esprit ?

« Non ! Je n’y ai même pas pensé et je ne savais pas qu’il y avait égalité de points, parce que même Ducati ne me le demande pas. Ils n’ajoutent pas une pression comme ça. On a l’avantage du nombre de pilotes et il y a toujours une Ducati qui s’en sort : Même quand on a des problèmes sur une piste, il y en a toujours un qui se démarque. Ça, c’est l’avantage d’avoir plusieurs pilotes. De toute façon, je pense qu’entre Miller et moi, il y aura moyen de mettre une Ducati devant les deux Suzuki, et tant mieux si on prend le titre constructeur. »

Est-ce qu’à un moment donné ce circuit t’a fait penser à celui de Lédenon ?

« On me l’a dit par un message en écrivant « tiens, on dirait Lédenon ». J’ai répondu « oui, mais avec un bien meilleur asphalte et des virages bien plus rapides ». Avec une grosse moto, j’ai roulé une fois à Lédenon, avec la Panigale en début d’année pour terminer un train de pneus. Mais j’ai vu que ce n’était plus une piste cohérente pour bien s’entraîner, parce qu’avec le fait qu’il y a beaucoup de virages à gauche et pas assez à droite, les pneus ont vraiment du mal à travailler ou alors il faudrait qu’il fasse très chaud. Ce n’était pas la piste bien appropriée pour un entraînement de qualité avec la Panigale, mais c’était cette situation où on ne peut pas accélérer sinon ça cabre trop, où il faut garder un peu de frein arrière, être à mi-gaz et tout gérer comme ça. Dans ce cas là, oui, ça y ressemble beaucoup. »

Peux-tu nous donner quelques détails sur les deux pneus durs, car on n’a aucune information sur les moniteurs…

« Oui ! Même nous, on a bien dû analyser pour savoir qui avait mis le pneu dur-dur ou le pneu dur normal. Pour ma part, le dur normal sera mon pneu de course parce que je suis beaucoup mieux dessus. Après, il y en a qui aiment bien le dur–dur car il a un côté encore plus dur à gauche. Il n’y a que le côté gauche qui change entre les deux pneus durs. Mais je pense qu’une des clés, c’est de ne pas détruire son pneu à droite pour garder de la constance dans le grand virage, parce qu’on y est tellement longtemps sur l’angle que dès qu’on perd un peu trop sur le côté droit, on en souffre trop longtemps. »

Classement Qualification 2 du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :

Classement Qualification 1 du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :

Crédit classements : MotoGP.com

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