Terminer onzième un Grand Prix de France alors que l’on est un sérieux prétendant au titre pourrait prendre des airs de catastrophe, alors qu’il reste cinq courses avant le coup de sifflet final. Mais pour Joan Mir, c’est une aubaine. Parti du fond de la grille de départ alors que son rival Fabio Quartararo s’élançait de la pole position, l’officiel Suzuki ne rend finalement que deux points au pilote Petronas Yamaha sur la ligne d’arrivée. Un soulagement mais l’exigeant Joan Mir prévient : le joker a été joué, et il ne saurait y en avoir d’autres…
Joan Mir s’en sort bien et il peut se diriger vers l’Aragon avec toutes ses chances intactes pour jouer le titre face à Fabio Quartararo. Il est arrivé dans la Sarthe avec huit points de retard, et il en repart avec 10 en passif. Ceci malgré le fait qu’il n’a jamais été dans le coup, au contraire du Français qui aurait pu faire le break si la piste était restée sèche…
Mais le ciel en a décidé autrement, repoussant au double rendez-vous en Aragon l’explication entre les deux hommes. « J’ai perdu beaucoup de temps dans les premiers tours parce que je n’arrivais pas à mettre le pneu arrière à température », a rapporté le pilote Suzuki. « Et parce que Rossi est tombé juste devant moi et que j’ai dû l’éviter. Quand le bon sentiment est revenu, j’étais fort, mieux que prévu. Nous devons maintenant comprendre ce qui n’a pas fonctionné au début ».
« Aucun de nous n’est arrivé là où il était attendu »
« Vers la fin, j’étais l’un des plus rapides. Parce qu’Alex Rins a été rapide dès le départ, nous pouvons comparer les données. Si vous n’avez pas d’adhérence en sortant d’un virage, vous pouvez régler beaucoup avec l’électronique. Mais si votre roue arrière glisse juste à l’entrée de la courbe, comme c’est arrivé à Valentino, alors c’est une autre affaire » détaille le Champion du Monde Moto3.
Le leader du Championnat du Monde Fabio Quartararo a également vécu une journée à oublier et n’a franchi la ligne d’arrivée que deux places devant lui, alors qu’il s’était qualifié en position de pointe. Au classement général, le Français n’a pu augmenter son avance sur Mir que de deux points, la portant à dix.
« Aucun de nous n’est arrivé là où il était normalement attendu, j’en suis conscient » termine Joan Mir. « Fabio aurait pu gagner sur le sec, car il avait un avantage sur tout le monde. J’aurais pu faire partie du top 5, donc la différence de points aurait été plus grande à la fin. Donc ça me va comme ça. Vous pouvez avoir une mauvaise course, elle ne peut tout simplement pas être répétée ». Rendez-vous dès le week-end prochain pour remettre ça…
MotoGP Le Mans France J3 : classement
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