En ce vendredi 25 septembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Barcelone au terme de la première journée du Grand Prix de Catalogne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Johann Zarco : « Je suis heureux de la journée. Même le premier run en FP1 a été bon mais quand le pneu se dégrade, j’ai toujours beaucoup de problèmes et je ne suis pas rapide. J’espère donc améliorer ce domaine, car c’est très important pour préparer la course, mais avoir un meilleur feeling avec le pneu usé est vraiment délicat et il y a une grande différence entre le pneu neuf et le pneu usé. Grâce à cette différence, j’ai pu bien progresser et cela m’a aidé à rester avec les gars de devant. Je suis donc heureux de ça. Les trois derniers tours de la dernière séance, en tendre/tendre, ont été bons, et le dernier tour a été sous les 1’40, ce qui est positif pour demain. Je ne sais pas quelles seront les conditions mais s’il y a moins de vent, tout le monde ira bien plus vite. Ce sera également mon cas et j’attaquerais pour cela. Clairement, les conditions étaient un peu difficiles car il y avait beaucoup de vent et vous ne pouviez pas faire trop de choses : parfois vous êtes un peu surpris, ou vous glissez, car les pneus ne sont pas très chauds. Pour moi, pour le moment, seulement le pneu tendre m’apporte une bonne confiance car les autres sont un peu délicat à gérer. Nous verrons donc demain, mais si je peux toujours garder mon avantage pour être rapide, au moins sur quelques tours avec des pneus neufs, et faire la première ligne, ce sera super. Puis, à partir de cette bonne qualification, j’essaierai de trouver le pas en avant pour avoir un meilleur rythme en course. Ce n’est pas sûr mais si je peux partir de la première ligne, je pourrais alors avoir un avantage pour faire un podium ce weekend. »
Est-il exact que vous avez le système pour ajuster la hauteur de votre moto ce weekend ?
« Oui, je l’ai reçu car c’est ici un grand circuit et il est plus facile de l’essayer ici ! Il y a plus de place et cela peut être intéressant. Je l’ai essayé et nous pouvons voir un avantage en ligne droite, mais cela ne m’a pas aidé beaucoup à cause du vent pour le moment, car il faut l’activer en sortie du dernier virage, là où je souffrais beaucoup du vent. Donc à la fin, je ne l’ai pas utilisé mais j’ai pu l’essayer et voir ce que cela apporte ou pas. Je dois m’y habituer car il est vrai que si vous vous sentez bien sur la moto et que vous pouvez l’utiliser, vous avez un avantage pour la course. »
Le chrono d’aujourd’hui suffira-t-il pour passer en Q2 demain ?
« Ce serait bien si c’était le cas, mais je pense que je dois améliorer pour être sûr. Mais clairement, si vous êtes en 1’40.4 et que vous pensez devoir améliorer le samedi matin, vous mettez plus de chances de votre côté, mais je ne peux pas en être sûr. Sans cela, je pourrais avoir la surprise d’être éjecté demain du passage en Q2. »
Concernant la décision de Ducati sur votre avenir, devez vous être en tête à chaque session pour avoir une chance d’obtenir une place dans le team Factory ?
« Logiquement, si je veux avoir une chance pour obtenir une place sur la moto d’usine, oui, je dois être tout le temps devant, et sur le podium à la fin du weekend. Mais Pecco a également fait un travail incroyable à Misano, donc quoi qu’il en soit, je me sens comme un pilote Ducati, que je sois dans le team Factory ou chez Pramac, car j’aurais le même matériel. Je pense qu’il est bon pour Ducati d’avoir des pilotes forts, comme moi qui ai été très rapide aujourd’hui alors que les autres ont souffert, car cela aide beaucoup Ducati à comprendre où sont les points forts, ou pas, et à comprendre les différentes style de pilotage des pilotes. Je pense c’est le plus intéressant donc nous verrons bien. Pourquoi pas encore attraper cette moto rouge qui est quoi qu’il en soit une place de rêve à occuper ? Mais cela ne change pas l’objectif : j’espère vraiment me battre pour un podium ce week-end car le travail que nous avons fait à Misano était bon, mais nous ne l’avons pas vu durant la course. C’était un peu dommage et j’espère faire une bonne progression ce weekend. »
Toutes les autres Ducati sont en dehors du top 10. Est-ce dû à des styles de pilotage différents ?
« Je ne peux pas vraiment dire si cela est dû au style de pilotage ou à la confiance. Car sur les pistes qui ont beaucoup d’adhérence, je pense qu’ils connaissent mieux la moto que moi et qu’ils l’utilisent vraiment très bien, alors que personnellement il me manque le dernier écran de confiance, là où vous pouvez avoir confiance à 100 % dans la moto. Ici, quand c’est un peu plus compliqué, je pense qu’ils perdent un peu cette confiance et que cela m’aide à combler l’écart qu’il me manque. Je ne vois pas cela comme si j’en faisais beaucoup plus, mais peut-être qu’ils ont un peu moins de feeling et que c’est pour ça que c’est plus équilibré. C’est très semblable à la République tchèque. C’est pourquoi cela peut être très bien pour moi, si je m’élance de la première ligne, pour me battre pour le podium. »
La chute en FP2 était due à un manque de température dans les pneus ?
« Oui, c’était beaucoup dû à ça. Un virage à gauche, un pneu médium à l’avant, qui travaille pas mal, mais dès que tu veux faire un peu plus, ça ne tient pas encore assez car il y avait encore beaucoup de vent. Le vent, ça refroidit beaucoup les pneus ! Donc oui, c’est une chute très typique d’un pneu pas encore assez chaud. »
Le fait d’avoir roulé ici en Panigale t’a-t-il aidé aujourd’hui ?
« Oui, on va dire que ça aide toujours à bien connaître la piste, les vibreurs, et être à l’aise dessus. Après, si on veut rouler vite, il faut rouler cinq secondes plus vite que la Panigale à tous les tours, et ça, ce n’est pas encore facile (rires). »
Si tu n’étais pas tombé, aurais-tu pu faire un chrono encore meilleur ?
« Non, je ne pense pas, parce que à la fin j’ai eu un train de pneus médium neufs sur mon avant-dernier run, et un train de soft neufs sur mon dernier run. Cette procédure te permet d’aller vite et si je n’avais pas chuté, non, cela ne m’aurait pas permis de faire mieux. Là, tu coupes dans ton cerveau, et finalement, après ça repart pareil. Donc la stratégie pneus/Time Attack se fait au même moment, même avec une chute. »
Classement FP1/FP2 Grand Prix de Catalogne MotoGP à Barcelone :
Crédit classement : MotoGP.com