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En ce jeudi 17 septembre, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis Misano en prélude au Grand Prix d’Emilie-Romagne.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).


Comme nous n’avons pas pu vous parler après le test, nous serions intéressés par votre compte-rendu…

Johann Zarco : « Le test s’est très bien passé et j’ai même été surpris de pouvoir faire autant de tours. J’étais vraiment en grande forme durant toute la journée et je ne m’attendais pas à faire 100 tours. Globalement, toutes les sessions ont été très bonnes, avec un très bon travail et une très bonne performance. Nous avons eu le temps d’essayer avant tout différents réglages pour me procurer un meilleur feeling avec l’arrière et me permettre de contrôler les mouvements de la moto. Nous avons fait beaucoup d’essais comparatifs entre les deux motos, ce qui est la meilleure façon de comprendre où vous en êtes. Je pense que nous avons progressé. Je ne suis pas sûr que cela sera encore suffisant pour me permettre de me battre pour le podium lors de la prochaine course, mais au final, pouvoir terminer sous la barre des 1’32 est le signe que j’irai plus vite et que j’aurai plus de chance de mieux faire. »
« J’ai chuté en sortant de la pitlane alors que je ne m’y attendais pas. À la sortie de la pitlane, il y a ce long corridor où vous essayez toujours de regarder si des pilotes arrivent. Je savais que Fabio devait arriver bientôt et je voulais me mettre derrière lui. À 60 km/h, cela prend du temps et j’en ai profité pour freiner pour faire chauffer les freins. Je freinais, je regardais derrière et j’accélérai en même temps, ce qui est facile pour un pilote MotoGP à 60 km/h. Mais quand j’ai rentré une vitesse pour aller plus vite, j’ai chuté et la moto est allée heurter les protections. Heureusement, cela a seulement détruit les plastiques sous le carénage : Rien de tordu, même pas la fourche. J’étais inquiet à ce sujet car je faisais à ce moment-là un test comparatif et j’étais presque au point de penser que j’allais m’arrêter. Mais mon équipe m’a dit que non, qu’ils allaient réparer la moto pour continuer le test. Ils l’ont fait et comme tout fonctionnait bien, nous avons mis un pneu neuf et avons fait 1’31.8. Donc beaucoup de choses se sont passées, et c’était une bonne journée. »
« Finalement, la chute ressemblait à celle de la FP4. J’ai subi deux chutes à Misano pour le moment, et c’était tout sauf en attaquant : La première est survenue dans le premier virage à gauche en sortant du box, l’autre en sortant de la pitlane. C’est vraiment spécial en MotoGP car, quand tout est OK, vous pouvez vraiment attaquer dans le virage et la limite n’existe presque pas : Vous pouvez faire des choses impossibles à croire, même en tant que pilote. Et parfois vous restez droit, et vous partez au sol. C’est le côté paradoxal des MotoGP. »

Avez-vous essayé de nouvelles pièces ou cela concernait-il seulement des réglages ?

« Non, grâce à Ducati et grâce au bon soutien qu’ils nous apportent, nous avons pu essayer différentes choses y compris concernant le châssis. Et j’étais heureux car la façon dont ils ont préparé différentes combinaisons de châssis avant le test me fait presque ressentir que j’étais comme un pilote d’usine. Mais ils me l’ont répété : « tu es directement en contrat avec nous, donc si nous sentons que tu peux nous apporter des informations, nous devons te faire essayer des choses ». »

Juste pour bien comprendre, votre moto est maintenant un peu différente par rapport à celle de la dernière course ? Et vous allez utiliser ces nouvelles pièces pour la prochaine course ?

« Euh… Je pense que oui, car nous avons été à l’aise avec. Mais nous avons toujours les vieilles pièces avec lesquelles nous avons vu que cela fonctionne également bien avec différents réglages. Il n’y a pas une chose unique qui apporte tout ! C’est toujours un compromis, et c’est pour cela que ce n’est pas facile, mais je dois utiliser les nouvelles pour pouvoir continuer à travailler dessus et apporter plus d’informations à Ducati. »

Était-il prévu que vous receviez ces évolutions ou est-ce une décision récente ?

« Non, c’était planifié ! Ce n’était peut-être pas planifié en mars mais cela a peut-être été planifié en été. Ils font un énorme travail et savoir que tant de personnes font tant de choses pour vous me procure un chaud feeling positif. »

Avez-vous essayé le système radio ?

« Non car j’étais trop occupé avec tous les essais que nous voulions faire. Je n’ai pas voulu l’essayer et je pense qu’il y avait suffisamment de pilotes pour le faire. C’est intéressant pour le futur mais je pense que cela dérange quand même. Mon opinion personnelle est que nous avons déjà assez d’informations avec le tableau de bord, mais si on regarde ça comme une évolution, cela peut être intéressant. Quand vous êtes suffisamment relâché sur la moto, vous pouvez commencer à regarder le tableau de bord et en tirer suffisamment d’informations, y compris celles de la Direction de course. Mon objectif est d’être rapide, et c’est pourquoi je n’ai pas voulu l’essayer : Je n’avais pas assez de temps. Nous verrons bien mais cela semble encore un peu compliqué car nous transpirons et bougeons beaucoup, et les écouteurs aussi. J’ai entendu les commentaires : Il s’agissait d’un test, mais rien n’est encore confirmé. »

Les pilotes titulaires MotoGP auront la possibilité de tester à Portimão, mais avec des motos de série. À quoi vous attendez-vous sur une piste aussi délicate ?

« Je m’attends à être près de l’océan, ce qui est plutôt pas mal (rires) ! C’est un joli circuit : Clairement, je vais y aller avec la Panigale pour y trouver des premières sensations et pour apprendre le circuit car j’y ai déjà roulé avec une R6 il y a cinq ans mais je ne me souviens pas de tous les virages. J’irai pour avoir un peu de feeling, mais d’après ce qu’on peut voir à la télé et de ce que je sais un peu, c’est toujours bien d’aller sur un nouveau circuit et c’est un circuit qui est vraiment bien fait pour prendre du plaisir : Il n’y a pas de virage aussi serré que vous devez les prendre à 50 km/h avant d’accélérer. Mais ce qui peut être difficile, ce sont les montées et les descentes : Avec une moto très puissante, c’est très difficile à gérer. Peut-être que ce sera le mieux pour les pilotes Moto3, déjà un peu limite pour les Moto2, mais je ne sais pas pour les pilotes MotoGP : Peut-être que l’écart des chronos entre les Moto2 et les MotoGP sera très petit. Mais je suis impatient de voir comment les choses se passeront là-bas, même si cela semble très petit et très délicat pour vraiment utiliser la puissance des MotoGP. »

Lors du test, on a vu Nakagami essayer la moto 2020. Si cela avait été possible, aurais-tu aimé pouvoir faire la même chose, ou peut-être est-ce ce que tu as fait, ou préférais-tu te concentrer sur l’évolution de la 2019 ?

« Et bien, j’ai pu essayer deux choses un petit peu différentes. Après, je ne sais pas si c’était plus en approche avec la 2020 ou encore des choses qu’ils veulent peut-être faire évoluer en interne (avec la 2019). Donc non, je n’aurais pas eu le souhait (d’essayer la 2020) car j’ai déjà tellement de choses à faire avec la 2019, avec ce qu’ils m’ont demandé d’essayer, que j’en suis déjà complètement satisfait. Je sens qu’il y a de toute façon un potentiel à utiliser, mais qui n’est pas facile à tout de suite exploiter car ça demande beaucoup d’énergie et de confiance. Donc, non, ça ne m’est même pas passé par l’esprit et j’avais assez à faire avec ce qu’ils m’ont donné. »

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