Depuis le retrait de Jonas Folger, Johann Zarco a vu défiler un nombre important de coéquipiers provisoires, comme Kohta Nozane au GP du Japon, Broc Parkes en Australie, Michael van der Mark aux GP de Sepang et de Valence, et Yonny Hernandez lors des essais de Malaisie fin janvier, avant que Hafizh Syahrin rejoigne Tech3 pour les tests de Buriram. Le Malaisien a finalement été intronisé remplaçant de Folger pour la saison 2018.
A Buriram, il réalisait le vingt-deuxième temps à 1.756 de Dani Pedrosa. Pour situer un peu plus précisément sa performance, il était à deux dixièmes de Scott Redding et Tom Lüthi, avec 0.124 d’avance sur Karel Abraham et une demi-seconde sur Xavier Siméon.
Né le 5 mai 1994 à Ampang, à l’est de Kuala Lumpur, Syahrin est venu en Espagne pour disputer les courses Moto2 du FIM CEV Repsol en 2012, en participant également au GP de Malaisie où il décrochait une fantastique troisième place sous la pluie. Hafizh Syahrin poursuivait une saison de plus en CEV Repsol et terminait troisième au général après avoir signé deux succès. En 2014, il intégrait le mondial Moto2 à temps complet au sein du team Petronas Raceline Malaysia. Il inscrivait des points à neuf reprises pour ses débuts et continuait sa progression, empochant notamment cinq top 5 en 2016. Le Malaisien renouait avec le podium en 2017 à Misano et Motegi.
Selon son nouveau coéquipier Johann Zarco, « Je suis vraiment content pour lui car il a beaucoup d’humilité. C’est un coureur très propre, très souple, donc être souple sur la moto signifie qu’il a plus de chance d’être plus rapide.
« Ce n’est pas facile, mais parmi tous les gars parmi lesquels l’équipe avait à choisir à la fin de la saison dernière, il est celui qui a la plus grande opportunité de grandir, parce qu’il est plus jeune et a plus de chance d’écouter ».
Du côté de son chef d’équipe pour cette année Nicolas Goyon «Je pense que nous sommes tous surpris par son niveau. Nous savions que son talent était excellent sur le mouillé, et sur le sec il a fait de bonnes courses pour finir dixième du championnat l’an dernier et neuvième en 2016.
« Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, mais nous sommes tous surpris et c’est une bonne surprise, car il nous a écoutés. Il a changé son comportement dès le début du test et c’est bon pour nous.
« Le test de Buriram n’a pas été un week-end facile pour lui et nous devons nous rappeler que la dernière fois qu’il a fait de la moto c’était en Moto2 l’année dernière à Valence. Nouveau circuit, nouvelle moto, tout était nouveau pour lui, mais je pense que son style naturel convient très bien à cette moto car il roule assez souplement, ce qui est parfait pour la Yamaha.
« Nous n’avons pas joué avec l’électronique à Buriram. Lors du dernier roulage, nous avons essayé un peu et ça a été une grande aide pour lui.
« Sur une machine de MotoGP, vous avez beaucoup de paramètres dont il faut tenir compte, mais ce n’est que le début et nous commençons tout juste à jouer avec ces paramètres, donc il y a de la place pour des améliorations. »
Photos © Tech 3
Source : motogp.com / Dorna