Cette première saison du monde d’après se caractérise par un calendrier court et intense, à vivre dans un camp retranché qu’a dû devenir le paddock. Un confinement entre protagonistes des Grands Prix avec un échange avec l’extérieur réduit à sa plus simple expression, que les circonstances sanitaires ont imposé. Mais les conséquences collatérales de cette nouvelle normalité est la même que pour le citoyen lambda dans son quotidien : une nouvelle pression qui induit une agressivité plus ou moins contenue. Selon Aleix Espargaró, c’est ce qui explique la nouvelle ambiance, plus tendue, qu’il constate dans le milieu, tant sur la piste que dans les coulisses…
Cette année, Aleix Espargaró a décidé de s’exprimer sur tous les sujets. Il a parlé sur Johann Zarco, sur les commissaires, il a échangé avec une certaine volubilité avec Danilo Petrucci, la liste n’étant pas exhaustive. Mais elle est déjà suffisamment fournie pour se rendre compte que, cette année, en MotoGP, c’est plutôt tendu côté ambiance. Cinq courses sur six week-ends, dont trois Grands Prix consécutifs à Brno et Spielberg, ça éprouve d’autant plus les organismes et le mental que tout ce beau monde évolue dans un parc fermé, au sens propre de la notion.
Tout ça nous amène à constate une atmosphère particulière. « Oui, c’est vrai qu’on peut ressentir beaucoup de tension dans le paddock », a confirmé Aleix Espargaró, qui a lui-même été convoqué devant les commissaires après sa dispute remplie de gestes avec Danilo Petrucci.
« C’est une année étrange, tout le monde doit juste aider un peu »
Le père de famille de 31 ans déclare également : « pour moi, le seul point négatif de ce calendrier est que ma famille me manque beaucoup. D’un autre côté, j’aime passer beaucoup de temps sur la piste. Je n’ai pas pu rentrer chez moi après le premier Grand Prix d’Autriche car il y avait un tournage publicitaire pour Aprilia au programme. Mais j’aime être sur la piste, j’ai mon camping-car là-bas et mes gens autour de moi. Je dîne avec mes mécaniciens et je fais beaucoup de vélo de course. J’adore la course, alors j’aime aussi être sur la piste », a-t-il affirmé.
Cependant… « Mais c’est vrai : si vous participez à de nombreuses courses d’affilée et que vous ne rentrez pas à la maison entre les deux, vous ne pourrez jamais vous arrêter et vous détendre. Cela augmente également la tension », a déclaré Aleix Espargaró sur Speedweek à Nora Lantschner. « Je pense que tout le monde dans ce paddock doit se reposer. Nous savons que c’est une année étrange, tout le monde doit juste aider un peu ».
L’Espagnol, qui vit en Andorre, a justement profité de la courte pause jusqu’à la prochaine double épreuve à Misano les 13 et 20 septembre, qui sera suivie du Grand Prix de Barcelone le 27 septembre pour retrouver les siens, se détendre avec sa femme et ses jumeaux Max et Mia.
Better defend like this than like him no? 😂😅 https://t.co/UsWzVSVfJt pic.twitter.com/duUCeN1Xdg
— Aleix Espargaró (@AleixEspargaro) August 15, 2020