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Alors qu’il disputait ce samedi en Aragón sa 223e course de Championnat du Monde Superbike, Chaz Davies sentait la pression monter après avoir réalisé le meilleur temps du classement confondu des essais libres du vendredi. Avec 0.05 seulement d’avance sur le deuxième Michael Ruben Rinaldi, son coéquipier du Team GoEleven – la structure junior de Ducati – Davies savait que son avance était d’autant plus marginale qu’être italien pour un pilote est toujours un avantage à Bologne.

Avec 30 victoires, 90 podiums et 7 pole positions, Davies dispose d’un beau palmarès, établi depuis 2012 en WSBK sur une Aprilia ParkinGO MTC Racing. Il passait en 2013 au sein de l’équipe officielle BMW Motorrad Goldbet, puis en 2015 il devenait pilote d’usine pour l’Aruba.it Ducati Team. Âgé de 33 ans, Davies sait qu’il lui faut désormais se méfier de la vague montante, représentée actuellement entre autres par Rinaldi et ses 24 ans.

« J’ai toujours couru pour gagner et j’ai encore la possibilité de le faire. J’ai toujours bien réussi ici en Aragon, mais ce sera un week-end différent des autres. Pour mon avenir, nous devrons encore attendre car il n’y a pas de nouvelles pour le moment » a expliqué le pilote gallois à Andrea Rossi de GPOne.com.

Ce vendredi, Chaz Davies a surtout étonné par rapport aux tests effectués en Aragón il y a deux semaines, lors desquels le Britannique ne s’était pas particulièrement distingué. « Les tests sont une chose, les courses en sont une autre. Il y a deux semaines, j’ai fait un bon travail et même si je n’étais pas dans les premières places, je me sentais fort. »

« Ce vendredi, la matinée a été solide et j’ai beaucoup travaillé car nous avons dû confirmer quelques détails que nous n’avons pas pu analyser l’après-midi du deuxième jour de test en raison de la pluie. »

En regardant le classement de ce vendredi, on voit une autre Panigale V4 R, celle de Rinaldi, tandis que Scott Redding est un peu plus loin derrière, en 8e position. Il semble que votre coéquipier ait eu quelques problèmes dans les zones où il freine le plus fort. Avez-vous aussi ressenti quelque chose ?

« Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, je n’ai pas eu de problème ce vendredi. »

Que pouvez-vous nous dire concernant votre rythme ?

« Le rythme est bon, et j’ai été convaincu de mon potentiel. En moi, je connais le potentiel que je peux exprimer, même si je dois mieux comprendre les performances des pneus en fonction de la température. Avec tous ces pneus, il n’est jamais facile de choisir la bonne solution, il y a tellement d’options ! »

Ce samedi, les conditions météorologiques pourraient changer et, par conséquent, le choix des pneus pourrait aussi être une loterie. Comment allez-vous faire face à cette situation ?

« La température est ici un aspect essentiel de la course, car on s’attend à ce qu’elle baisse considérablement. Ce vendredi, nous avons fait tout le travail possible sur les pneus et nous sommes prêts pour ce samedi également. »

On dit que c’est une piste favorable pour votre moto en raison de la longue ligne droite. Pensez-vous vraiment que c’est le cas ?

« Ce n’est pas si simple. La ligne droite est vraiment longue et la difficulté consiste à trouver le bon compromis sur la moto. Sur cette piste, les virages sont également importants, car il faut profiter au maximum de leur sortie. »

« Il n’y a jamais de solution parfaite qui s’applique à tous les circuits de la saison et qui satisfasse ce que vous voulez vraiment. Et je pense que c’est la même chose pour moi, ainsi que pour les autres pilotes. »

Vous allez courir ici en Aragón la semaine prochaine, pour la toute première fois de manière consécutive en SBK. Pensez-vous que les paramètres de la piste resteront les mêmes ou qu’il pourrait y avoir des surprises ?

« En MotoGP, nous avons vu que deux courses sur la même piste étaient intéressantes, rien n’est jamais écrit. »

 

Photos © Ducati et GoEleven