Alors que nous avons vécu de nombreux rebondissements lors du triplé d’épreuves consécutives, en République Tchèque puis en Autriche, nous avons pu observer quelques détails sur les prototypes MotoGP, sur lesquels il est intéressant de s’attarder.
Il est toujours intéressant d’étudier avec minutie les prototypes MotoGP et leurs détails, afin d’en apprendre un peu plus sur ces monstres de puissance.
Si on s’attarde juste sous l’échappement de l’Aprilia d’Aleix Espargaro, on relève la présence d’une petite boîte noire avec deux câbles en provenance de celle-ci.
Cette petite boîte noire contrôle une vanne papillon dans l’échappement. La vanne est ouverte et fermée par un petit servomoteur à l’extrémité des deux câbles. En suivant les deux câbles, on voit les fixations métalliques auxquelles ils se fixent juste devant la roue arrière
La vanne papillon dans l’échappement s’ouvre et se ferme à certains régimes pour favoriser la contre-pression dans le système d’échappement, ce qui permet d’améliorer le couple et la puissance à bas régime !
C’est une très bonne illustration des grilles au niveau de l’extrémité des tuyaux d’échappement. Ces grilles en forme de nid d’abeilles n’apportent rien en termes de performances, mais sont simplement là pour servir de protection supplémentaire lors des chutes.
Elles empêchent le gravier de passer dans l’échappement lors d’une chute et d’endommager potentiellement le moteur !
De plus, à gauche et légèrement en bas de l’échappement qui se situe sous la selle, on observe la découpe pour la caméra embarquée. Toutes les motos ne sont pas équipées de caméras embarquées à l’avant et à l’arrière à chaque course. Avant le week-end de course, les équipes TV de Dorna décident de quelles motos seront équipées, donc les emplacements sont prévus sur toutes les motos.
Ici, on peut s’attarder sur la Ducati GP19 de Tito Rabat. Ce qui est intéressant à observer ici est le package aérodynamique en bas de la moto et au niveau des roues. La partie qui dépasse à l’avant droit est l’admission d’air des étriers de freins, pour diriger l’air ceux-ci pour éviter la surchauffe.
Juste en dessous, on voit la pièce aérodynamique qui entoure la roue avant. De là, on réalise à quel point cet enjoliveur se courbe pour former une ligne continue allant vers la surface du pneu. Juste à l’intérieur cet enjoliveur, on distingue le disque de frein avant.
Il y a beaucoup de petites choses à regarder sur la moto de Valentino Rossi.
A l’avant, on observe la jauge de position de la fourche avant, juste derrière les tubes de fourche. Cela permet de connaitre précisément la course de la suspension, de sorte que les ingénieurs, techniciens et mécaniciens peuvent dire si la moto se comporte comme ils le souhaitent
Au milieu de la moto, on aperçoit l’embrayage à sec utilisé par les équipes de MotoGP. Les équipes MotoGP utilisent des embrayages à sec car ils nécessitent moins d’huile, ce qui signifie moins de traînée de ce fluide, moins de chance de contaminer cette huile car le matériau des disques d’embrayage n’y pénètre pas.
En regardant juste derrière, on peut s’attarder sur le point de pivot du bras oscillant. En MotoGP, les points de pivot peuvent être ajustés, plus haut ou plus bas, vers l’avant ou vers l’arrière. Changer sa position change considérablement le comportement de la moto, cela affecte les caractéristiques de la suspension arrière, ce qui impacte considérablement son comportement.