C’est un sentiment qui s’est rependu dans le paddock de Brno, à tel point qu’il est devenu un sujet d’humour. Quoi donc ? La version voulant que Marc Marquez ait brisé la plaque posée sur son humérus fracturé en ouvrant une fenêtre. Un accident domestique qui ne convainc pas car elle met sur le dos de la fatalité ce qui serait autrement de la responsabilité des médecins et de l’entourage du pilote, sur une convalescence mal gérée. Une ambiance telle que le manager Emilio Alzamora s’est fendu d’une mise au point en réitérant les faits…
Marc Marquez pensait revenir très vite d’une blessure grave, mais il n’y a pas eu de miracle. Et la conséquence est que le pilote Repsol Honda s’est fait plus de mal que de bien, devant à présent bel et bien prendre son mal en patience en regardant à la télé un championnat qui lui file entre les doigts, au fur et à mesure de ses forfaits déclarés.
Ceci est le résultat d’un ensemble d’événements héroïques et impressionnant dont l’épilogue été un triste accident domestique consécutif à une banale ouverture de fenêtre… Une fin de l’histoire si simple qui ne persuade pas tout le monde. Alors Emilio Alzamora, manager des frères Marquez, a remis le couvert dans les coulisses de Brno…
Il a clarifié ainsi la situation au micro de Sky Sport : « le plus important est que la deuxième intervention s’est bien déroulée, le plus inquiétant a été le nerf. Ça s’est bien passé, je sais que ça va guérir » commence-t-il avant d’attirer l’attention avec cette remarque : « ce qui s’est passé aurait pu être traité d’une autre manière, mais Marquez a son propre médecin, il y avait peut-être trop de confiance après la première opération et cela a mal tourné. Vous ne pouvez pas revenir en arrière ».
« Marc n’est pas fou, il a suivi les médecins : s’ils lui avaient dit que la plaque pouvait se casser, il n’aurait pas couru. Et ce n’est même pas la faute des médecins, ça s’est juste passé comme ça ». Alzamora poursuit en ne voulant charger personne : « le problème de la fenêtre n’est pas une excuse. Les médecins ne s’attendaient pas à ce que la plaque se brise, ils ne s’y attendaient pas après l’effort des tours de Jerez ».
« Marc n’est pas fou, il a suivi les médecins »
« Marquez a été suivi par le médecin et l’entraîneur. Le plus important est qu’il n’est pas venu à Brno, la question de la fenêtre est à 100% certaine, mais imaginez qu’il soit venu à Brno… pour cela je suis calme, car il est chez lui pour se reposer. S’il n’y avait-il pas eu la fenêtre, y aurait-il eu autre chose ? Avec tout le stress qu’il avait… mais les médecins ne s’y attendaient pas ».
La conclusion est intéressante, car Alzamora reconnait que Marc Marquez est passé par une belle porte avec cette fenêtre, si l’on peut dire. Maintenant, que les médecins tombent des nues sur cette cassure, pourquoi pas, tout le monde après quelque chose tous les jours. Cependant, s’il est une leçon à tirer de l’infortune de Marc Marquez, c’est que la prochaine fois qu’il y aura ce genre de situation, avec ce type de blessure, le corps médical devra se montrer plus prudent.
Car en effet, si la plaque, visiblement au bout de sa vie, avait cassé en pleine compétition lors d’un freinage appuyé dont Marc Marquez a le secret, sur le tracé de Brno, nous aurions vécu peut-être un drame…