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, 10 février 2018, 10:22Selon Gianluca Montiron, ancien team manager (vainqueur) du MotoGP, c’est ainsi que devrait se dérouler le Championnat du Monde: les épreuves, les droits TV, les sponsors, les nouveaux talents des championnats nationaux.
Vous n’avez pas besoin d’un génie pour réaliser que le MotoGP est une marque et que le Superbike est un produit. Des mondes qui devraient être synergiques: des stratégies de marketing et de communication qui peuvent coexister en voyant dans le produit de série le succès commercial des constructeurs, qui en MotoGP peuvent développer leur propre technologie. Cela aurait déjà dû se produire, mais même nous, les enthousiastes, n’avons pas perçu le message. Y a-t-il un problème de communication?
ESSAIS DE MOTOS – J’ai déjà mentionné qu’à mon avis, le Superbike devrait être apprécié pour ce qu’il est. C’est ma vision. Les courses SBK devraient devenir des événements « Corporate » où les passionnés peuvent s’identifier au produit standard. Les équipes gèrent les motos sur la piste avec le soutien des constructeurs et les recettes garanties par l’organisateur. Les événements Superbike se doivent de rencontrer le public (le Superbike Britannique est un enseignement…) et d’accroître l’implication des fans. Pourquoi ne serait-il pas possible d’organiser des essais de motos pendant le week-end de course? Il faut créer, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis, des actions directes qui passionnent: venir sur le circuit, voir les courses, rencontrer le champion et même essayer la moto.
NOUVEAU STYLE – D’un point de vue purement sportif, les filières nationales devraient développer des coupes et des championnats nationaux en préparation du Championnat du Monde, avec un règlement technique comparable. Les vainqueurs les mieux classés auront accès au Championnat du Monde: méritocratie (pas de pilotes avec valise d’argent) et règles claires.
CHANGEMENTS TELEVISUELS – La TV offre de la visibilité, donc une grande valeur pour le championnat, mais le monde change aussi dans ce secteur . Regardez ce qui s’est passé dans le football: un club espagnol, Mediapro, a acheté les droits de la série A sans être une télévision. C’est un intermédiaire qui revendra le produit complet, y compris d’un point de vue éditorial, à des opérateurs déjà présents sur le marché (c’est-à-dire TV) ou créera ses propres chaînes thématiques. C’est un processus qui offre des avantages, puisque les clubs de football en ont saisi l’occasion. Cela se produira aussi en moto. Dorna devra faire un effort pour que le Superbike, après la conclusion du contrat avec Mediaset (fin 2018) reste visible en clair. Les promoteurs doivent mettre en place un système pour utiliser efficacement leur investissement.
FRONTIERE DU WEB – Avec les années, le papier imprimé a perdu de sa pertinence, maintenant le grand public est atteint avec le web et les médias sociaux: dans ce secteur, les acteurs principaux seront les protagonistes. Avec le programme bLU cRU, Yamaha Motor Europe a mis en place un parcours technique, sportif et médiatique, consacrant même aux jeunes pilotes des YZF R3 des cours de réseaux sociaux, avec des enseignants et des tutoriels qui suivent pas à pas le parcours des garçons pour l’ensemble du programme mondial.
GUEST STAR – Les initiés affirment que l’organisation du championnat s’est améliorée au fil des ans. Je suis revenu des présentations et des réunions officielles de quelques entreprises qui font autorité (je parle de Ducati et Yamaha), et les meilleurs sponsors m’ont confirmé qu’il y a une forte volonté d’encourager la présence occasionnelle de pilotes MotoGP au départ des courses Superbike. Il y a plusieurs choses complexes dans cette opération, mais c’est un début: le Superbike doit aller en avant dans cette phase, et cette possibilité peut être un atout.
DOWN UNDER – Ce sont des semaines très intenses, c’est le gros « morceau », mais je dirais qu’il serait peut-être bon de rater les réunions avec les usines et les sponsors et d’aller en Australie pour profiter de l’ouverture du Championnat du Monde Superbike les 24-25 Février. J’ai de bons souvenirs de cet endroit: 1996 avec mon Max Biaggi qui remporte le Championnat du Monde 250 à Eastern Creek. Ou, des années plus tard, en 2010 et 2011, mon équipe JiR Moto2 a remporté un doublé retentissant avec Alex De Angelis à Phillip Island. Restez en ligne…..