Le paddock des Grands Prix se prépare à retourner sur la piste et à disputer des courses. Mais ce sera dans un monde d’après dont Jerez sera la première échéance pour un Grand Prix d’Espagne. Un rendez-vous qui commencera avec des convocations devant des officiels au sujet de tests effectués par certains pilotes sur la piste, avec des motos dérivées de la série. Fabio Quartararo sera l’un d’eux. Une histoire sur laquelle le team manager de l’équipe Pramac Ducati a son avis. Mais Fabio n’est pas le seul Français qui intéresse l’Italien…
Francesco Guidotti prépare sa valise pour se rendre à Jerez, et à l’écouter, elle devra être suffisamment conséquente pour assurer une autosuffisance pendant plus de 15 jours. Ce sera en effet ainsi dans le monde d’après qui confinera toutes celles et ceux qui seront mobilisés pour un Grand Prix. Il explique ainsi : « il y a un protocole comportemental à suivre dans le paddock et aussi à l’extérieur. Nous n’arriverons pas sur un vol privé, mais il y en a qui le feront. Avant d’aller à Jerez, nous avions dix choix, maintenant trois. Les vols sont réduits. Nous n’avons pas pris de vol privé également pour des raisons de coût, tandis que l’usine Ducati organisera un vol privé pour lundi matin ».
« Il y a un minimum de liberté, mais on nous demande de faire des trajets piste-hôtel et piste-hôtel, en évitant les restaurants où il n’y a pas de personnel qui ne soit pas de notre environnement. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous permettre tous les vols privés. Après les deux étapes de Jerez, nous rentrerons chez nous et avant Brno nous ferons un autre tour de test Covid ».
Johann Zarco toujours dans les tuyaux
Le paddock sera ainsi un camp retranché. Pour retrouver un peu de liberté, il faut se lancer sur le marché des pilotes. Justement, chez Pramac, l’actualité y est chaude avec l’attente de la signature d’un Jorge Martin que la rumeur place déjà au sein de l’équipe satellite Ducati. Mais à écouter Guidotti, ce ne serait pas si évident. A tel point qu’un certain Johann Zarco est toujours dans les tuyaux !
« La négociation avec Jorge Martin ne change pas notre quotidien, c’est une négociation comme les autres. Bien sûr, il y a eu des négociations qui ont fait bouger le marché, comme Pol Espargarò, alors Jorge est passé à l’arrière-plan. Ducati s’en occupe, le gère avec d’autres. Zarco est un pilote Ducati, il pourrait également être là en tant que prétendant. S’il roule bien chez Avintia, il pourrait aussi nous intéresser, nous ne sommes pas un passage obligé pour l’équipe officielle ». Il précise cependant : « je ne veux pas considérer la selle de Pecco Bagnaia comme possiblement libre, car je suis sûr que cette année, il montrera ce qu’il n’a pas montré l’année dernière, également à cause de la malchance ».
« Aucune intention de tricher »
Francesco Guidotti termine son propos relayé par Corsedimoto sur cette affaire de convocations des pilotes en marge du Grand Prix à Jerez, sur les tests effectués sur piste avec des motions dérivées de la série. Parmi eux, il y aura un Fabio Quartararo dénoncé par une équipe qui se cache derrière l’anonymat. Une situation que l’Italien interprète ainsi :
« Il ne me semble pas qu’il y ait une intention de tricher. C’est une limitation qui n’a aucune implication technique, mais surtout économique. Il n’y a rien de tel que de piloter une MotoGP, donc si quelqu’un a fait quelque chose de non-réglementaire, cela ne profite pas. À mon avis, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat ». Pourtant, une équipe a décidé de mettre Fabio Quartararo sur la sellette. Sans doute dans l’intention de déstabiliser un dangereux rival…