Joan Mir, ancien Champion du Monde Moto3, a été en 2019 une des victimes de Fabio Quartararo. Débutant en MotoGP comme lui, le Majorquin avait néanmoins ce plus de rouler sur une moto d’usine Suzuki. Un statut qui ne pousse pas à l’indulgence. L’équipier d’Alex Rins a d’abord eu du mal, puis a connu les affres de la blessure avant de trouver son rythme et de boucler sa première année chez l’élite sur une bonne note. Pour 2020, Mir annonce la couleur sans complexe. Nul doute qu’il sera à surveiller dans cette campagne atypique…
On en parle moins mais Joan Mir est aussi un de ses pilotes prometteurs à classer parmi la relève en MotoGP. Il est entré dans la catégorie par la grande porte, en s’installant directement dans un team usine, en l’occurrence Suzuki. Une marque qui joue la carte jeune, puisque son premier pilote est Alex Rins. Un investissement qui peut rapporter gros.
A tel point qu’avec cette paire d’à peine plus de 20 ans, la marque d’Hamamatsu pourrait bien rafler la mise dès cette année. On sait que la saison sera particulière, concentrée dans le temps et l’espace, des conditions inédites que Joan Mir évalue ainsi : « le seul circuit qui ne nous est pas favorable est l’Autriche. Mais ce n’est pas non plus la fin du monde, il y a des courses dont vous devez profiter pour être en tête, et d’autres qu’il vaut mieux aller aussi loin que possible et marquer ».
Sur le plan technique, il ajoute : « il faut que tout soit comme nous l’avons laissé au Qatar. Je veux essayer le « holeshot ». Je ne l’ai essayé qu’en motocross. Si les usines travaillent pour le sortir, c’est que ça peut vous aider à faire de bons résultats. Et nous ne serons pas laissé de côté ».
Un contact avec Ducati avoué et décliné
Joan Mir parle aussi de la façon dont il aborde sa carrière : « j’aime que les choses soient signées pour les années à venir car cela vous donne la tranquillité d’esprit et vous vous concentrez sur vous-même en essayant de pousser la moto à la limite. Maintenant, nous devons faire du bon travail ».
Il ajoute, avouant ainsi une approche Ducati repoussée : « je ne serais pas tranquille si je passais deux ans dans une usine et que j’allais ensuite dans une autre. Il me faudrait encore un an pour m’adapter et du temps je n’en ai pas et je ne veux pas en donner. Je pense que l’idéal est ce que nous avons fait, continuer avec Suzuki, ils ont parié sur moi quand j’étais en Moto2 et maintenant nous devons rendre la pareille ».
Joan Mir termine sur ses ambitions pour cette saison, prévenant son équipier Alex Rins qu’il sera cette fois dans ses pattes… « Si vous devez vous battre pour les positions de tête et que les deux devant manquent, vous pouvez remporter la victoire. Le but est donc d’être là devant, de bien travailler, et je vais essayer de monter sur le podium. Votre premier rival est votre coéquipier. Ce que vous devez essayer, c’est de monter de niveau dans l’équipe. Je me sens déjà à son niveau, mais il est clair qu’il a plus d’expérience. Quartararo est aussi un rival important et c’est un objectif de plus pour essayer de le battre ». Les hostilités reprendront à Jerez, qui sera alors une fournaise à la mi-juillet.