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C’est avec Aprilia que le Romain, désormais résident, Monégasque remporta cinq de ses six titres mondiaux, trois en 250 cm3 en 1994, 1995 et 1996, et deux en Superbike en 2010 et 2012. Le sixième fut obtenu sur une 250 Honda en 1997. Ses meilleurs résultats en 500 / MotoGP ont été la deuxième place finale en 1998 sur Honda, pour ses débuts dans la catégorie, puis en 2001 et 2002 sur Yamaha, sans oublier la troisième place en 2000 sur Yamaha, puis en 2003 et 2004 sur Honda.

C’est sur cette carrière impressionnante qu’est revenu Max à l’occasion d’un rendez-vous avec ses fans.

Comment vous sentez-vous lorsque vous faites le point sur votre carrière ?

« En un mot, comme un vieil homme… Tant d’années ont passé, j’ai couru dans tant de catégories et tant d’endroits dans le monde. Il y a eu des joies et des peines. Il y a aussi des moments personnels forts et du sport » a déclaré Massimiliano à CasaSkySport.

Quand vous étiez en 250 cm3, avez-vous réalisé que vous aviez réveillé l’intérêt pour la moto en Italie ?

« Dans ces années-là, le motocyclisme a pris un virage en Italie grâce à moi et à Aprilia. On a déplacé un mouvement qui était en sommeil depuis des décennies, depuis l’époque d’Agostini. Il s’est réveillé dans les années 90, les résultats ont certainement aidé. »

La grille de départ vous manque-t-elle ?

« C’est contrasté, un peu oui mais de moins en moins. Je me rends compte que la compétition ne me manque pas. C’est une absence de romantisme. Je n’ai plus le feu de la compétition, mais à 50 ans, je vois le monde avec d’autres yeux. Les motos étaient un éclair venu du ciel, j’aimais le football. C’est un ami qui m’a entraîné dans le monde du sport mécanique : depuis lors, j’ai investi toute mon énergie dans ce sport. J’ai commencé à l’âge de 18 ans, à 21 ans j’étais Champion du Monde. De nombreux facteurs m’ont aidé, le plus important étant mon père… »

« Mon père s’était convaincu que changer la bougie d’allumage ferait avancer la moto rapidement. Il m’a testé dès le début. Il était contre le fait que je fasse des courses, et il m’a dit que je devais trouver un emploi et l’argent pour acheter l’équipement. J’ai été coursier pendant deux mois. »

Vous souvenez-vous de votre passage en 500, avec votre victoire dès votre première course ?

« Nous n’avions pas eu le temps de faire des tests, mais je me suis tout de suite senti bien. C’était comme une chaussure que j’avais déjà portée, elle ressemblait à une plus grande, plus puissante 250. J’ai beaucoup appris pendant ces mois-là. »

En excluant Suzuka 1998, quelle victoire vous a le plus marqué ?

« Mugello 1997, car il s’agissait de représailles sportives. C’était la meilleure, parce que je n’ai pas gagné avec Aprilia mais avec Honda sur une piste où la moto italienne gagnait toujours. Cela valait presque un Championnat du Monde, je l’ai gagné à la photo-finish. »

Vous avez gagné 11 fois à Brno : comment l’expliquez-vous ?

« C’est un circuit que j’ai toujours aimé depuis que je suis jeune, où la sortie des virages est très importante. Il faut bien faire les choses et y arriver en force. Il y a beaucoup de « esses » et de changements de direction, pour moi c’est une piste spéciale. »

Cela vous a-t-il dérangé de passer du statut de premier pilote en Italie à celui d’antagoniste de Rossi ?

« Je n’ai jamais eu d’antagoniste italien avant Rossi, et je l’ai affronté en 500, la classe la plus populaire. Lorsque vous avez des antagonistes, vous divisez les fans, les journalistes, la foule : cela signifie que vous avez laissé une marque. Tant d’années ont passé et si je regarde en arrière, avec un peu de romantisme, je trouve cette période magnifique. C’est un peu comme le moment que vivent les Espagnols maintenant : j’aimerais avoir Biaggi–Capirossi–Rossi sur la piste contre les Espagnols…

Entre le MotoGP et le Superbike, vous êtes-vous amusés de la même manière ?

« Ce sont deux choses différentes, même si elles se marient bien ensemble. En 2007, j’ai rencontré un nouveau monde, de nouveaux pilotes et de nouvelles motos. C’était un apprentissage, cela m’a beaucoup stimulé. J’ai gagné dès mes débuts – au Qatar – comme je l’avais fait en 250 et 500. Je me suis préparé méticuleusement, j’ai acheté une maison en Amérique pour cette raison même et pour m’entraîner. »

Comment vous sentez-vous maintenant que vous possédez une équipe en Moto3 ?

« J’aimais l’idée de rester dans mon environnement et de le faire en coulisses. Je laisse mes techniciens et mes pilotes faire, mais s’ils ont besoin de conseils, je suis là. Je veux essayer de gagner, il ne suffit pas de participer. Canet m’a remercié, c’était la meilleure année de sa carrière et j’en suis heureux. »