Carmelo Ezpeleta, PDG de Dorna, l’entreprise qui dirige le Championnat du Monde MotoGP depuis 26 ans, s’est exprimé sur le site espagnol Marca.com et, inévitablement, le nom de Valentino Rossi est revenu souvent dans ses propos…
Carmelo Ezpeleta : « Il a joué un rôle essentiel dans le développement du championnat. Il est ici depuis plus longtemps que quiconque. Je dis toujours que le plus important, c’est qu’il est un pilote exceptionnel. En plus, il aime ce qu’il fait. Il m’arrive la même chose avec mon travail. Il aime être ici et il est compétitif. Il est ici parce que son équipe pense que c’est la bonne chose à faire et parce qu’il le pense aussi. Quand le jour viendra où il pensera en avoir assez, nous réfléchirons à ce qu’il pourra faire ici ».
Tôt ou tard, le champion italien prendra sa retraite et le paddock s’accorde à penser qu’il dirigera alors un team en MotoGP…
« On ne lui a pas encore parlé. Les gens disent que je suis très favorable à Valentino. Et je dis bien sûr que oui. Pas dans l’aspect sportif. Sur la piste, c’est comme n’importe qui d’autre et on le traite de la même façon. Lorsqu’il est pénalisé, il est pénalisé comme n’importe qui. C’est quelque chose qui s’est passé à Sepang en 2015. Heureusement, Dorna n’a rien à voir avec ces pénalités. Du point de vue d’un organisateur de championnat, s’il y a une personne que je dois remercier, c’est Valentino. Même ses plus féroces rivaux doivent être reconnaissants à Valentino. Il est un cas à part ».
Le patron de Dorna envisage ensuite l’avenir du championnat et le nombre maximum de course…
« L’Espagne en a quatre et l’Italie deux, mais ces courses sont très bonnes. Quand il s’agit d’aller dans un nouveau pays, il faut se demander si cela vaut la peine de faire une course ou si c’est simplement pour ajouter un nouveau pays. Bien sûr, si nous recevons beaucoup de demandes de l’étranger, il sera difficile de conserver tous les endroits avec lesquels nous avons un contrat. La F1 comporte 22 épreuves et je pense que c’est trop. Je pense que 20 serait un bon chiffre en MotoGP. Nous recevons constamment des propositions de pays qui ne font pas encore partie du Championnat du Monde et qui veulent y participer. Peut-être qu’à l’avenir, nous ferons une rotation pour l’Espagne, et au lieu d’en avoir quatre, il y en aura deux ».
Enfin, le Catalan évoque son propre futur…
« Je resterai aussi longtemps que possible. Quand je serai fatigué ou que j’aurai un problème de santé, il sera temps de partir, et cela peut se produire demain ».