Andrea Dovizioso avait prévenu dès le début du confinement imposé par la pandémie qui règle aujourd’hui le moindre de nos faits et gestes : l’épreuve sera aussi mentale. Une situation qui aura des conséquences sur les pilotes lorsqu’ils reprendront le chemin des circuits en juillet. Quelle sera l’étendue des dégâts, qui seront ceux qui auront été les plus résilients et ceux qui garderont les séquelles de cet arrêt brutal de leur cycle de vie ? DesmoDovi fait son bilan. Et il montre que le sujet n’est pas anodin…

Le moral des pilotes est sans doute monté d’un cran lorsque Carmelo Ezpeleta a confirmé qu’un début de saison pouvait être sérieusement envisagé le 19 juillet, du côté de Jerez. Enfin, ils pouvaient se fixer une échéance, un but, et commencer à s’organiser en conséquence. Le confinement a une fin identifiée. En espérant que le sournois Coronavirus ne fasse pas tomber tout ce beau monde de très haut…

Reste qu’il va falloir remettre la machine en route. Et à découvrir le ressenti d’Andrea Dovizioso au Corriere della Sera sur son expérience d’assigné à résidence, ce ne sera pas une sinécure… « Je n’avais plus les séances d’entraînement, ni même de moto. Les énergies que vous utilisez, l’adrénaline, ce sont des sensations fortes auxquelles je suis habitué. J’ai été sevré de cette routine et c’était particulièrement difficile sur le plan mental » avoue-t-il.

« La pression du MotoGP pèse au fil des années »

Cependant, le confinement à domicile a aussi eu des côtés positifs pour le pilote Ducati : « je recherche la tranquillité et j’aime avoir mes espaces et mon temps » a-t-il ajouté. « Nous sommes généralement toujours pressés et vous ne pouvez pas profiter de tout ce que vous avez réussi à réaliser. J’ai aimé cet arrêt quelque part, mais à long terme, cela devient lourd. Dans tout, il y a des avantages et des inconvénients.  Le contre, c’est de ne pas pouvoir vivre ses passions. Le pour est d’avoir le temps de réfléchir et de mettre de l’ordre dans mes affaires. »

Un dernier point qui sera important pour un pilote de 34 ans qui va devoir négocier son contrat avec Ducati… « En MotoGP, ce que vous faites n’est jamais suffisant, vous prenez des risques et cela implique des erreurs. Cela fait partie de la vie des pilotes : il faut gérer de nombreuses situations à un niveau extrême et cette pression pèse au fil des années. » Doit-on craindre chez Dovi une certaine lassitude ?

 

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