Vainqueur du Grand Prix d’Autriche en 2016 sur une Ducati officielle, puis treizième du Championnat du Monde l’an dernier sur une GSX-RR, Iannone sera bientôt de retour sur la Suzuki pour les essais traditionnels de Sepang. Avant de se remettre au travail en Malaisie, The Maniac a réalisé une interview avec le magazine italien Riders.
On l’a interrogé en particulier sur la difficulté du passage de Ducati à Suzuki. « Il n’a pas été facile d’accepter la situation dans laquelle je me suis retrouvé après ces deux dernières années en MotoGP. J’étais pilote d’usine Ducati, toujours à l’avant, et me retrouver dix-huitième a été inattendu, je n’étais pas préparé, c’était vraiment un coup dur… Il y avait des jours où je ne pouvais même pas parler, je pensais seulement à ça, tout était noir ».
L’aventure avec Suzuki a été difficile mais Andrea n’a jamais envisagé d’abandonner. « J’ai 28 ans, je peux me lever le matin et faire ce que je veux, que ce soit acheter une voiture ou une moto, ou disparaître sans rien dire à personne. Alors, pour quelle raison devrais-je être malheureux ou triste ? De quel droit puis-je me plaindre ? Je me suis dit que je devais continuer et tout donner malgré les difficultés. »
Dans l’esprit d’Andrea, il n’y a qu’un objectif : « Je
veux gagner. J’ai appris à être plus patient, plus réaliste, mais
le but reste le même. Je veux gagner, c’est la seule chose qui
compte. »
« Personne ne m’a jamais rien donné, souligne le Maniac. J’ai toujours fait les choses par moi-même, sans contacts, sans personne derrière moi. En minimotos, puis en 125, en Moto2 et chez Ducati. »
« Tout ce que j’ai gagné l’a été avec ma force. Donc, si j’y pense, j’ai déjà gagné dans ma vie. Cela vaut toujours la peine de se battre pour ce que vous voulez dans la vie, et pour moi il n’y a pas de limites. Une tête sans limites peut vous emmener partout. »
Photo © Suzuki
Source : Riders Magazine