Être le promoteur d’un MotoGP en ces temps compliqués, c’est exceller dans une nouvelle compétition : celle de la course d’obstacles. Une épreuve épuisante puisque la ligne d’arrivée n’est pas encore déterminée tandis qu’à chaque foulée, une difficulté est mise en place. Ainsi est la règle imposée par un coronavirus qui pose beaucoup de questions sans que l’on puisse encore donner la moindre réponse. Prenez le cas d’un Grand Prix de Finlande qui devait fêter son grand retour au calendrier cette année. A cause du confinement planétaire, son homologation n’est même pas finalisée…
Si beaucoup de Grands Prix sont actuellement annulés ou reportés, il en est un qui aura peut-être une raison unique pour ne pas pouvoir livrer sa prestation. Il s’agit de la Finlande. Prévu pour le 12 juillet, il peut espérer, au vu de sa posture encore lointaine au calendrier, passer sous les fourches caudines de cette pandémie que l’on espérera être devenu un mauvais souvenir cet été… Sauf qu’à cause du confinement, le tracé du Kymi Ring n’est pas encore homologué…
« Il est vrai que le Kymi Ring n’a pas encore d’homologation Grand Prix », a assuré Franco Uncini sur Speedweek. « Quand je pourrai le faire, c’est incertain. Je ne pourrai le dire que lorsque je pourrai voyager à nouveau. Pour l’instant, je suis coincé chez moi à Recanati en résidence surveillée. »
Certains propriétaires d’équipe supposent que le reste de la saison de MotoGP se fera en Europe car de nombreux pays ne lèveront pas les interdictions de vol si rapidement et au moins ne laisseront pas entrer les voyageurs en provenance d’Italie, d’Espagne ou de France et d’autres pays gravement touchés dans le pays. Sauf à les isoler pendant 14 jours.
Par conséquent, de nouveaux sites de Grand Prix dans le sud de l’Europe pourraient être validés. C’est ainsi que les tracés de Portimão et d’Estoril au Portugal ont été discutés. « Je n’exclus rien pour le moment, mais il ne sera pas facile d’homologuer de tels circuits de catégorie A », a déclaré Uncini, champion du monde 500 cm3 en 1982. Par ailleurs, dans cette situation d’urgence, le patron de Dorna, Carmelo Ezpeleta, et le président de la FIM, Jorge Viegas, pourraient s’accorder pour faire homologuer le circuit à l’aide d’un drone avec des images en direct…