MotoGP, Pit Beirer (KTM) : « Le coût de la compétition ne doit pas augmenter »

Le directeur du service course du constructeur autrichien prévoit une réduction des budgets de course pour 2020, il n’a donc aucune objection à ce que le programme MotoGP soit réduit de moitié. « Nous devons économiser de l’argent », souligne-t-il.

Le Directeur de KTM Motorsport, Pit Beirer, a expliqué qu’il faut s’attendre à un statu quo jusqu’à la fin juin et espérer que les premières compétitions auront lieu en juillet. Peter Öttl, membre du team Husqvarna Moto3, a déclaré : « Si je suis très optimiste, j’espère un nouveau départ en juillet. »

Florian Prüstel, propriétaire de l’équipe CarXpert-Prüstel-GP-KTM, croit en une résolution miraculeuse de la catastrophe du coronavirus. « J’espère que le GP du Sachsenring du 21 juin sera maintenu », a-t-il déclaré à Speedweek.com. « Il est certain que des courses seront annulées, car il n’est plus possible de les organiser toutes, surtout dans les pays en crise comme l’Italie et l’Espagne où il n’y aura pas de course de sitôt. C’est pourquoi je pense et j’espère que le Sachsenring, Assen, Brno, la Finlande, etc. auront lieu. » Mais il y a seize équipes d’Italie et huit d’Espagne, qui ne seront probablement pas autorisées à traverser une frontière européenne en juin.

Dans le Championnat MotoGP, la proposition suivante a été formulée : Des épreuves sur quatre jours, dont deux jours d’essais libres, suivis d’un programme de courses de GP le samedi et un le dimanche, si le Championnat du Monde ne peut être ressuscité qu’en août ou même en septembre.

« Je pense que les événements sur 4 jours ne sont pas un objectif souhaitable », a déclaré Pit Beirer, Directeur de KTM Motorsport. « Après tout, à qui cela profite-t-il si nous faisons la course pendant deux jours ? Est-ce pour cela que vous avez deux fois plus de spectateurs ? Les gens ont-ils le temps de regarder une séance d’essais libres le jeudi ? Lorsque l’économie se redressera, nous devrons tous d’abord travailler très dur pour relancer le cycle économique. Nous n’aurons donc plus le temps de traîner sur les circuits ou de regarder les émissions de télévision à partir de mercredi, du moins pas du point de vue des fans. »

« Ne commettons pas l’erreur d’essayer de mettre en place un programme double au cours du second semestre. Aucune usine ou équipe ne pourra se le permettre, parce que toute l’industrie de la moto et toute l’économie vont terriblement souffrir maintenant. Cela signifie que nous devons gérer l’argent avec précaution. »

« Les économies que nous sommes obligés de faire au cours du premier semestre, parce que nous ne sommes pas autorisés à travailler ou à aller sur les circuits, nous devons de toute urgence les budgétiser dans l’intérêt de l’entreprise, afin de pouvoir encore nous permettre une sorte de programme adéquat à la fin de l’année. Mais il ne doit pas être deux fois plus cher que le programme initial que nous avions avant la crise. »

« L’utilisation de matériaux sophistiqués représente une grande partie du budget du GP, en particulier dans la catégorie MotoGP », a expliqué Beirer. « Si je ne participe qu’à 10 au lieu de 20 courses de Championnat du Monde, j’ai une énorme économie sur ce poste. C’est pourquoi je ne veux pas avoir deux fois plus de courses dans la deuxième moitié de la saison que ce qui était prévu à l’origine. Sinon, tout le matériel sera épuisé. Après tout, la production est au point mort – et personne ne sait combien de temps cela va durer. »

Le calendrier actuel des GP 2020 :

8 mars : Doha/Q (sans MotoGP)

17 mai : Le Mans/F

31 mai : Mugello/I

07 juin : Barcelone / E

21 juin : Sachsenring/D

28 juin : Assen/NL

12 juillet : KymiRing/SF

09 août : Brno/CZ

16 août : Red Bull Ring/A

30 août : Silverstone/UK

13 septembre : Misano/I