Andrea Dovizioso n’est pas du genre à s’affoler sur le classement d’une feuille des temps après trois jours de test. Cependant, la prestation de sa Ducati GP20 avec le nouveau pneu arrière Michelin lui donne des maux de tête. Ce dimanche, à Sepang, il a entrevu une solution, mais le chemin sera long. Il faudra garder le cap et son sang-froid, ce qui ne sera pas simple tant la concurrence s’est exacerbée. Au sein de celle-ci, DesmoDovi a repéré deux potentiels favoris…
Il faut s’en convaincre. Le temps où les Ducati sonnaient la charge de leur cavalerie mécanique pour avaler leurs adversaires est révolu. Les concurrents ont réagi et l’équation est maintenant plus compliquée à résoudre avec des paramètres particuliers. Comme, par exemple, les pneus… Andrea Dovizioso a travaillé trois jours durant en Malaisie pour construire sa GP20. Et l’œuvre est encore loin d’être achevée : « je ne pilote pas comme je le souhaiterais. Mais je suis content de ce dimanche parce que ce matin nous avons fait quelques tests en configuration course, et nous nous sommes améliorés. »
« La journée a été importante car au cours des deux premiers jours, tout le monde a essayé de pousser pour trouver la confiance avec la nouvelle moto. Ce matin, ils ont plutôt cherché le rythme et on a vu que peu parviennent à tourner avec un bon rythme. Seuls Miller et moi avons fait le meilleur tour avec le pneu le plus dur et je pense que c’est une bonne nouvelle car c’est le pneu avec lequel vous prenez le rythme » analyse Dovi qui ajoute néanmoins : « il n’y a toujours rien de clair pour le début du championnat. Viñales et Rins semblent faire mieux mais comme on le sait, en course c’est autre chose, c’est difficile de prévoir quelque chose étant donné les nouveaux pneus. »
« En analysant ces trois jours, il est ressorti que Rins et Viñales ont le rythme et que nous ne sommes pas loin. La position de classement compte peu.Márquez est un peu en retard mais il arrivera, il sera à 100% en tête du groupe. Ce qui est important, c’est d’évaluer le rythme après 8/9 tours car quand on fait deux ou trois runs avec les mêmes pneus on peut garder un bon rythme. Toute la différence c’est de les rendre consécutifs. »
« La moto que nous avons amené ici est la même qu’à Valence et Jerez, nous l’avons choisi et c’est tout » ajoute l’équipier de Danilo Petrucci. « Certes, cela peut être amélioré, mais honnêtement, la gestion des pneus est très importante. Nous pouvons y travailler à chaque fois que nous sortons sur la piste. Pour d’autres améliorations, par exemple sur le châssis, cela prendra du temps. »
Justement, qui de ce satané nouveau pneu ? « Aujourd’hui mes sensations avec les pneus se sont beaucoup améliorées. Ce n’est pas facile car ils nous donnent plus d’adhérence, ce qui est généralement une bonne chose, mais cela change beaucoup la manière dont vous pilotez. Je souffre un peu dans la gestion des pneus. Ce sont des pneus étranges et différents, la Malaisie est une bonne piste pour les tests mais les conditions sont à la limite. Nous devons faire d’autres tests sur une autre piste, au Qatar nous essaierons même si ce sera la dernière chance avant la saison. »
« Je dois m’adapter au changement qui n’est pas un simple détail. A l’angle de flexion maximum il n’y a pas beaucoup d’adhérence, comme nous l’avons par exemple en traction. En entrant dans le virage, l’arrière pousse l’avant différemment de l’année dernière et cela peut nous poser des problèmes, j’y travaille et je pense qu’il y a place à amélioration » termine DesmoDovi sur GPOne.
MotoGP, Test Sepang J3 : chronos
Crédit motogp.com