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Progressivement, Johann se rapproche méthodiquement du sommet. Lors du dernier GP à Valence, il se classait deuxième à 0.3 de Dani Pedrosa chez lui en Espagne, et devant des adversaires comme Marc Marquez et Valentino Rossi.

Avant de reprendre les tests à Sepang, Zarco va refaire connaissance avec la piste du Superprestigio à Barcelone ce samedi.

Tu fais ton grand retour cette année au Superprestigio. Quelle en est la raison ?

« C’est pour reprendre un peu ce feeling de glisse et me remettre un peu dans le rythme de la course. C’était une activité vraiment intéressante. Je l’avais manqué les deux dernières saisons. Et maintenant j’ai la curiosité de voir, avec trois saisons, les deux titres mondiaux et l’année en MotoGP, voir comment j’ai évolué en tant que pilote et en tant qu’homme dans ce genre de discipline. »

Quels sont les grands souvenirs que tu garderas longtemps de cette année 2017 ?

« Il y en aura beaucoup, à commencer par la découverte superbe de cette moto de course qui est géniale. Il y a ensuite l’émotion de pouvoir se rapprocher de Valentino Rossi. Ça a été aussi l’occasion de faire de très jolies luttes, ce qui prend le plus à la gorge. C’étaient des rêves vécus en direct ! »

Quand on t’écoute t’expliquer calmement et sereinement, on a l’impression que tu as une grande confiance en toi. D’abord, est-ce réel ? Et ensuite, est-ce inné ou acquis (autrement dit, es-tu né comme ça, ou as-tu appris) ?

« Non, cette confiance a grandi avec l’expérience. D’abord gagner le titre a été intéressant. Mais savoir de nouveau gagner des courses et remporter le titre la deuxième année m’a permis de remplir le contrat. »

« Ça m’a permis de mieux manager toutes les situations de course et d’avoir une meilleure gestion sur l’ensemble de la saison. Gagner le deuxième titre m’a apporté cette confiance et cette tranquillité. »

Dans le film « Le deuxième souffle » de Jean-Pierre Melville, un personnage dit « le courage n’évite pas le danger ». En compétition moto, face au danger, faut-il mieux être courageux ou inconscient ?

« Plutôt courageux. Inconscient, c’est une solution, mais qui ne dure pas longtemps. Il y en a certainement qui commencent en étant inconscient. Je ne sais pas si ça représente une majorité, mais probablement de nombreuses personnes, à leurs débuts. Mais à partir du moment où ils prennent vraiment conscience du danger, ou ils arrêtent, ou ils ralentissent, ou alors ils sont suffisamment courageux pour aller au-delà. »

Quand Franco Morbidelli dit qu’il aimerait bien pour son année rookie « Faire une saison à la Zarco », est-ce valorisant pour toi ?

« Oui, complètement. Même moi j’avais rêvé de ce que j’ai pu faire ! Le rythme dans lequel j’ai terminé l’année était ce qu’il y avait de meilleur, donc je comprends très bien et ça me fait plaisir. Après, si il veut jouer sur les podiums, il faudra que j’y joue aussi, mais devant lui (rire). »

Tu parles de ton rythme en fin d’année, mais déjà dès le début c’était impressionnant, dès le premier GP au Qatar ?

« Oui, mais là c’était plutôt les autres qui étaient prudents. Alors que sur la fin de l’année tout le monde avait bien son rythme de course, et j’étais parmi eux. »

Comment vois-tu ton avenir en MotoGP ?

« Je souhaite réussir à répéter les podiums pour aller chercher des victoires dès l’an prochain. Et puis, grâce à ces résultats, mériter une place officielle qui permettra de jouer un titre mondial. »

Photo © Tech 3

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