pub

À l’occasion de la fin de la décennie 2010, revenons ensemble sur les dix moments marquants nous ayant fait vibrer, pleurer ou rire. Ces dix moments peuvent être des tournants dans une saison, des transferts ou encore des batailles dantesques. Forcément, les moments des premières années de la décade passée marquent plus, car nous avons le recul pour mieux apprécier leur importance dans l’histoire. Aujourd’hui, il est l’heure d’évoquer un sujet pour le moins sensible, mais en essayant de le décortiquer et de l’analyser avec un maximum de recul possible. Il est bien sûr question du Grand Prix de Malaisie 2015, la course la plus polémique de la décennie, et sans doute, de tous les temps.

Suite à la renaissance de Rossi dévoilée dans la quatrième partie, les Yamaha stagnent. 2014 fut totalement écrasée par Marc Márquez, avec treize victoires dont dix d’affilées. Il termine l’année en 2e position, devant son coéquipier traversant une mauvaise passe. Avec ceci, deux nouvelles victoires, à Saint-Marin et en Australie.

En 2015, tout change. Yamaha montre une YZR-M1 plus affûtée que jamais. Marc Márquez, a, lui, plus de mal. Il n’arrive pas à dominer comme l’année précédente, et peine même à tenir le rythme des deux bleus. D’ailleurs, il chute au Grand Prix d’Argentine à la suite d’un contact avec Rossi. Une première alerte, que l’on interprète à raison comme un fait de course. l’Italien est dans la forme de sa vie. Il mène le championnat avec deux victoires en trois courses. Il n’en fallut pas plus aux médias pour évoquer ce fameux « dixième titre ».

 

 

 

Jorge Lorenzo n’apparaît qu’en outsider. Il ne monte sur le podium qu’à l’occasion du Grand Prix d’Espagne à Jerez, manche qu’il remporte avec brio. Il ne faut jamais enterrer « Por Fuera ». Ce dernier prend quatre victoires de rang, exploit qu’il n’avait encore jamais réalisé en carrière.

À la mi-saison, plus de suspens. Si les deux Yamaha boys affichent le même total de points à la suite de la course Tchèque, Márquez est distancé. Il est d’abord tombé au Mugello, puis en Catalogne à la suite d’une manœuvre trop optimiste. Il n’est finalement pas imbattable, et a aussi ses faiblesses. Six ans après, le duo Rossi–Lorenzo domine à nouveau le MotoGP. Les deux rivaux se retrouvent pour jouer une couronne mondiale au combien importante.

Certes, Jorge est intrinsèquement plus rapide, et compte plus de succès. Mais la régularité est du côté de « Vale ». La tension monte. Rossi provoque avec une décoration de casque éloquente à Misano, mais l’adversaire rend coup pour coup avec une célébration non moins piquante à Aragón.

La saison folle se poursuit à Phillip Island. Les ténors s’expliquent dans une bataille absolument dantesque impliquant Lorenzo, Rossi, Iannone et Márquez . C’est d’ailleurs ce dernier qui remporte la course, au bout de l’effort.

Puis vient le célèbre Grand Prix de Malaisie, ou la face du MotoGP changea. La conférence de presse traditionnelle débute, et « The doctor » casse internet. Il prône publiquement, « preuves » à l’appui, que Márquez fait de son mieux pour aider Lorenzo à remporter le titre. L’assemblée tombe des nues. En cause ? Le rythme du n°93 en Australie, qui aurait essayé de le ralentir et de créer un écart avec Jorge.

 

 

 

Marc Márquez, livide, ne sait pas quoi dire. Lorenzo, non moins choqué, tente d’expliquer son point de vue. Après la chute de cette chape de plomb sur l’assemblée, la séance prend fin.

Le dimanche promet d’être électrique. La course débute, avec un Dani Pedrosa en forme. Jorge Lorenzo montre déjà les crocs, et se défait de Márquez assez rapidement. Le concerné ne semble pas donner le maximum, mais encore une fois, difficile de juger. Rossi arrive finalement à sa hauteur, et les choses s’emballent. Ils se livrent une bataille ahurissante, se touchent, se dépassent encore et encore.

Márquez semble agressif à souhait, mais sans dépasser la limite ; « Le docteur » ne comprend pas ce qu’il se passe. Dans l’avant dernier virage, un « droite » très technique, il élargit, et se relève pour essayer de faire comprendre à Márquez qu’il faut calmer le jeu. Puis, vient l’incident. Avec un immense I. Cinq ans après, personne n’est capable d’expliquer ce qu’il s’est réellement passé.

 

 

 

Deux versions sortent du lot. Certains prétendent que Rossi à intentionnellement donné un coup de pied à Márquez, causant la chute, tandis que d’autres prétendent que l’Espagnol a délibérément percuté son rival. Toujours est-il qu’un pilote est à terre. Il se relève, et rentre au stands. La course est d’ailleurs pour Dani Pedrosa, mais tout le monde à les yeux rivés sur les boxes Yamaha et Honda, en attente d’explications.

Le récit s’arrête intentionnellement ici. Car à partir de là, toute est question de point de vue. Ceci dit, rien n’est tout noir, ni tout blanc. Personne n’est totalement hors de cause. Sepang et la direction de course nous privent cependant d’une potentielle joute à Valence, malgré la remontée incroyable de Valentino Rossi. Pas de dixième titre, mais une énorme polémique.

Retrouvez la partie 4 ici

Tous les articles sur les Pilotes : Jorge Lorenzo, Marc Marquez, Valentino Rossi

Tous les articles sur les Teams : Movistar Yamaha MotoGP, Repsol Honda Team