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Comme pour la plupart des marques leaders sur leur marché, les convoités produits de la société Brembo connaissent le phénomène de la contre-façon. Et, visiblement, celui-ci ne fait que se développer, au point que la firme italienne a pris le parti de communiquer sur le sujet.

Dans un article sur son site espagnol, Brembo explique comment différencier le vrai du faux après avoir longuement expliqué pourquoi ce dernier pouvait s’avérer très dangereux.

Les exemples donnés concernent principalement l’automobile, mais il est maintenant de notoriété publique que l’on peut également se procurer de faux étriers Brembo pour la moto, sur Internet et dans les pays asiatiques, pour le dixième du prix habituel. Et que parmi ceux-ci, certains impressionnent par leur usinage et leur finition, même chez les professionnels !

Il n’en demeure pas moins vrai qu’un faux reste un faux, avec toutes les incertitudes et les dangers que cela comporte…

Passons sur l’argumentaire sécuritaire évident mais longuement développé par Brembo pour nous concentrer sur les trois types de faux mis en avant par la firme de Bergame.

Les faux classiques :

 

Ce sont tous ces produits (étriers, disques, plaquettes de frein) qui sont des imitations plus ou moins probables des produits Brembo originaux. Souvent, les copies sont assez rudimentaires et donc facilement détectables par un œil expert. Cependant, parfois, les contrefaçons tentent de reproduire l’esthétique externe des composants, trompant de nombreuses personnes. Mais le fait qu’il ressemble à un produit Brembo original ne signifie pas qu’il s’agit d’une réplique de sa technologie, et encore moins de sa fonctionnalité.

Lors de l’achat d’étriers, de disques ou de plaquettes Brembo non originaux, personne ne peut être sûr qu’ils ont été fabriqués selon les mêmes normes de production ni qu’ils offrent les mêmes performances. Un composant du système de freinage non d’origine pourrait avoir de grandes limites de fonctionnement dans les conditions d’utilisation les plus disparates ou tout simplement réduire considérablement ses performances au fil du temps.

Malheureusement (ou heureusement, pour ceux qui n’achètent que des produits certifiés), lors de l’achat d’un faux produit Brembo, il n’y a aucun moyen de savoir à l’avance si ce produit garantira le niveau de performance des produits Brembo, ni si leur durée de vie utile sera identique à celle d’un produit d’origine tout en étant en mesure de maintenir le même niveau de performance. C’est un problème, et gros, car si le fonctionnement n’est pas satisfaisant ou si l’usure est excessive, l’acheteur n’aura personne vers qui se tourner.

Par exemple, il existe des cas où, sur un seul freinage, certains faux composants semblent offrir des avantages similaires à ceux des composants Brembo d’origine. Mais, en répétant le freinage dans un laps de temps limité, comme lorsque on aborde une série de courbes descendantes, le temps de réponse et l’efficacité du système des faux produits sont affectés.
Brembo l’a vérifié. Ils ont soumis certains produits contrefaits aux tests auxquels ils soumettent toujours les produits Brembo originaux avant leur mise sur le marché. Les pannes ont été à l’ordre du jour, de l’efficacité réduite du système de freinage jusqu’à des ruptures.

Les semi-faux :

 

Comment est-il possible qu’un système de freinage Brembo soit semi-faux? La réponse réside dans le fait qu’un système de freinage est composé de différents éléments (disque, étrier, plaquettes, petites pièces), et chacun de ces composants peut avoir une origine différente.

Un semi-faux est un système de freinage Brembo dans lequel certains composants d’origine (généralement l’étrier de frein) sont délibérément commercialisés avec d’autres composants non Brembo. Une pratique à laquelle Brembo s’est toujours opposé, croyant fermement que les performances d’un système de freinage sont déterminées non seulement par la qualité, mais aussi par le fait que tous les composants sont parfaitement intégrés.

Dans ce cas, la stratégie des contrefacteurs est partiellement différente, mais tout aussi risquée, et implique presque toujours l’achat d’étriers Brembo vendus comme pièces de rechange pour les véhicules qui montent des freins Brembo comme équipement d’origine. Parfois, les étriers proviennent de véhicules volées ou accidentées (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas neuves).

Les étriers, qui portent généralement le logo de constructeurs tels que Ferrari, Porsche, Lamborghini, BMW et bien d’autres, sont repeints avec le logo Brembo et sont vendues en kits avec d’autres composants, tels que des disques et des plaquettes d’origine douteuse.

Bien que dans ce cas, l’étrier est fabriqué par Brembo et, par conséquent, ne devrait pas poser de problème, le kit final peut s’avérer dangereux.

Il y a trois raisons pour lesquelles Brembo conseille de faire attention avec ces imitations de kits.

Tout d’abord, il est peu probable qu’un étrier de frein Brembo, conçu pour équiper une certaine voiture (et donc fabriqué et testé en fonction des caractéristiques spécifiques de la voiture, telles que le poids, le type de maître-cylindre de frein avec lequel le combiner, le système ABS…), puisse fonctionner en douceur dans une autre voiture.
Même l’idée qu’un système de freinage, parce qu’il est plus puissant, est meilleur que l’original, est une idée profondément erronée. Une combinaison d’éléments du système de freinage qui est parfaite pour une voiture peut, par exemple, être surdimensionnée pour une autre voiture, car elle peut générer une puissance de freinage excessive : l’électronique interviendrait constamment et frustrerait le plaisir de conduire.

Le deuxième élément de danger est le processus de peinture de l’étrier de frein, qui est souvent fait à la main. La peinture des étriers de frein est une opération délicate, qui présente une série de contre-indications. Brembo n’exclut pas la possibilité qu’il y ait des professionnels capables d’effectuer correctement cette opération, mais ils reçoivent de plus en plus de rapports de dysfonctionnement des étriers dus à des opérations de peinture mal effectuées.
Évidemment, ce n’est pas la peinture elle-même qui endommage les étriers, mais les opérations préliminaires qui sont effectuées sur la partie hydraulique. Très souvent, le démontage et le montage des pistons ne se font pas correctement et, dans certains cas, ce n’est même pas fait. Dans ce cas, si l’étrier subit un processus de peinture « cuite au four », la chaleur peut endommager les joints de piston et nuire au fonctionnement de l’étrier.

Enfin, le troisième élément de danger est l’origine douteuse et la mauvaise qualité des autres éléments du kit avec lequel l’étrier est vendu : on se réfère aux disques et plaquettes de frein. Au sein du système de freinage, chaque composant contribue au parfait fonctionnement du système dans son ensemble et, par conséquent, un seul composant de mauvaise qualité peut affecter le bon fonctionnement de l’ensemble du système.

Les super-faux :

 

Généralement, un faux produit est une copie d’un produit existant, largement diffusé et très apprécié du public. Cependant, il existe des contrefaçons qui ne copient même pas un produit existant, et elles portent simplement la marque d’une entreprise, même si cette marque n’a jamais fabriqué un tel article. Dans ce cas, on parle de super-faux.

Pour Brembo, ce phénomène se constate avec des couvertures en plastique (plus rarement en aluminium) pour les étriers de frein qui, selon leur fabricant, permettent d’améliorer leur apparence.

Malgré le fait que les fausses «housses» Brembo soient de plus en plus populaires sur le marché, Brembo ne fabrique pas et n’a jamais fabriqué de couvertures de frein.

Comme on le voit, dans ce cas , il n’y a pas de lien avec le produit d’origine, car la couverture Brembo d’origine n’existe pas. Pas la peine d’expliquer le non-intérêt de tels pièces, d’autant qu’elles font obstacle au refroidissement de l’étirer…

Comment se protéger :

Afin d’assurer une protection maximale et la sécurité des consommateurs, Brembo a été la première entreprise du secteur à lancer un service garantissant l’authenticité du produit acheté.

Tous les produits Brembo (à l’exception des composants de série) intègrent un système anti-contrefaçon (une carte à gratter, un hologramme ou un code QR). Ce système garantit l’authenticité du produit: l’acheteur, lors de l’enregistrement du produit sur Internet via son code d’identification unique, peut immédiatement vérifier si celui-ci est authentique. Évidemment, si vous l’avez acheté sur un site asiatique par Internet, ce sera un peu tard…

Selon le type de produit Brembo, il existe deux mécanismes anti-contrefaçon:

A) Pour les produits de la gamme High Performance (y compris pour les motos) : la carte anti-contrefaçon avec la bande à gratter se trouve à l’intérieur de la boîte.

 

 

L’acheteur doit gratter la bande argentée derrière la carte pour voir le code à quatre chiffres qui doit être entré sur la page www.original.brembo.com et vérifier si le composant est original.

La vérification se fait en saisissant sur le site : le numéro de carte, le type de composant et le pays d’achat. Si vous entrez des informations supplémentaires, telles que l’adresse e-mail et le modèle de voiture ou de moto sur lequel la pièce sera montée, vous pouvez télécharger un PDF avec le certificat d’authenticité.

B) Pour les disques et les plaquettes de rechange : il y a un hologramme (seulement sur les disques) Brembo et un code QR pour vérifier l’authenticité des produits.

Il est important que la boîte ne montre pas de signes d’avoir été ouverte : pour les plaquettes, le code QR se trouve sur le scellé de la boîte, tandis que dans le cas des disques, il est placé sur l’étiquette du produit, accompagné d’un hologramme de Brembo qui ne peut pas être falsifié.
Évidemment, dans les deux cas, les produits Brembo sont marqués du code et du logo Brembo, ainsi que de l’homologation ECE R 90. Les plaquettes incluent également le code WVA et les disques spécifient l’épaisseur minimale, indiquée par l’abréviation Min Th.

Vous êtes prévenus…