Après une longue attente à cause des interviews des nombreuses télévisions, les trois premiers pilotes de ce Grand Prix de France 2016 se sont présentés en salle de conférence pour y débriefer leur course et répondre aux questions des journalistes.
Comme à l’accoutumée et pour éviter toute interprétation approximatives de ces derniers, nous vous proposons en exclusivité une traduction « brute » de l’intégralité de leurs réponses, en continuant par celles de Valentino Rossi, après celles de Jorge Lorenzo, Maverick Vinales, Dani Pedrosa et Marc Marquez.
Valentino Rossi: « Quand vous partez
depuis la troisième ligne, de la septième place, et que vous
arrivez second, c’est toujours excellent, c’est toujours une bonne
course. En particulier parce que, aujourd’hui, ces 20 points sont
vraiment très importants pour le championnat, car nous avons pu
réduire l’écart avec le leader, qui a changé de Marquez à
Lorenzo.
Ce week-end a été assez difficile et nous avons été un peu en
retard car nous avons commis quelques erreurs, en particulier
vendredi où nous nous sommes concentrés pour utiliser le pneu qui
offrait le moins de traction. Au final, le nouveau pneu Michelin
améliorait cet aspect et les problèmes étaient alors différents; on
devait se concentrer sur autre chose.
Hier, j’étais déjà plutôt compétitif, ce n’était pas si mal, mais
malheureusement j’ai commis deux erreurs durant les qualifications
et j’ai dû partir de la troisième ligne, donc en partant de la
troisième ligne, vous savez que vous devez vous battre dès le début
et c’est plus compliqué.
Le départ n’était également pas bon, mais heureusement, je n’ai
pas perdu beaucoup de temps et j’ai été en mesure de m’échapper du
second groupe et j’ai fait quelques bons tours. Mais, alors, la
situation était très piégeuse, peut-être à cause d’une température
plus élevée, peut-être à cause de la gomme laissée par les Moto2;
c’était un peu plus difficile.
J’ai donc essayé de rester concentré pour bien piloter et ma moto
étant bien équilibrée, j’ai pu remonter sur Marquez et Dovizioso.
Je pense que la bonne idée était d’essayer de les dépasser dès que
possible et de partir devant en faisant quelques bons tours. Après,
Marquez et Dovi ont commis leur faute, et j’ai donc été capable
d’être un peu plus détendu durant la deuxième partie de la
course.
Mais finalement, je suis très content. »
On arrive maintenant au Mugello…
« Oui, le Mugello est fantastique. J’adore le circuit, l’endroit et l’atmosphère. Mais un Grand Prix à domicile est toujours un peu spécial, plus difficile comparé aux courses normales; vous avez plus de choses à faire et plus de pression. Mais nous y allons plutôt en bonne forme et notre moto est très compétitive. Nous allons maintenant juste nous détendre et essayer d’arriver concentrés dès le vendredi au Mugello. »
Quand Maverick remontait sur vous en fin de course, vous avez accéléré ou vous étiez relax?
« J’avais fait un gros effort, en particulier lors des 10
premiers torus, pour remonter sur Marquez et Dovizioso. Et j’avais
continué à attaquer durant trois ou quatre tours quand j’étais
devant. J’étais alors déjà à cinq secondes et quelques de Lorenzo;
j’ai essayé mais c’était déjà trop tard et j’ai que, de toute
façon, il avait un très bon rythme. J’ai donc ralenti un petit peu
et essayé de comprendre quel avantage j’avais, car durant les
premiers tours, je n’avais l’indication sur le tableau que Marquez
et Dovi étaient tombés. J’ai vu Marquez sur l’écran géant, mais je
ne savais pas pour Dovi.
Mais quand j’ai vu que Maverick était à 4 secondes, j’ai été plus
relax, mais vous ne pouvez pas ralentir car après ça devient plus
dangereux que d’aller vite, vous perdez la concentration alors
qu’il restait 10 tours à faire. J’ai essayé d’avoir un bon rythme
sans prendre trop de risques et de conserver le même
écart. »
Vous souvenez-vous de votre premier podium en MotoGP et que pouvez-vous dire à Maverick?
« Je pense que mon premier podium remonte à 1971 à Monza
(rires).
Non, c’était il y a longtemps, je pense à Jerez en 500cc. On
commençait par trois courses hors-Europe, et j’étais rapide
mais je commettais beaucoup d’erreurs, des chutes, etc. Mais quand
je suis revenu à jerez, cela a été une très belle course, de bons
souvenirs, je crois que j’ai terminé deuxième, peut-être
derrière Roberts après m’être battu avec Checa et peut-être Biaggi,
je ne me souviens plus. Mais c’est quelque chose d’important. Je
pense que Maverick a démontré qu’il avait le potentiel pour être un
très bon pilote de MotoGP, dans le futur mais également maintenant.
Donc je pense que c’est un moment important. »
On n’a pas vu beaucoup de dépassements. Est-ce dû à l’arrivée de Michelin?
« Aujourd’hui, ce n’était pas si mal car je crois que j’ai dû faire 5 ou 6 dépassements, et j’ai apprécié la course. Je pense que c’était une course très semblable à celles faites avec les Bridgestone. Le début de course est très important, mais après, quelques pilotes sont plus rapides et, malheureusement pour le spectacle, les écarts s’agrandissent. Il est vrai que tout le monde travaille pour avoir de plus bagarres durant les courses, avec l’électronique, avec les pneus, et ça marche bien mais malheureusement c’est très similaire aux dernières années. Je pense également qu’avec les Michelin, vous devez être plus précis et avoir davantage de contrôle quand vous dépassez. Sinon, il est plus facile de commettre une erreur. »
Il y a eu beaucoup de chutes aujourd’hui. Avez-vous une idée du pourquoi?
« C’est toujours un peu plus difficile durant la course. Mais il y a plusieurs éléments qui peuvent créer une différence, comme la course des Moto2 car en général la piste est un peu plus glissante après. Aujourd’hui, il faisait assez chaud, un peu plus chaud qu’hier. Et vous avez un réservoir rempli. Et puis, la course, c’est la course; tout le monde essaye au maximum et essaye de donner les 5% supplémentaires pour arriver devant. »
Avez-vous une idée de ce qui est arrivé à Dovizioso et Marquez?
« C’était un moment important de la course, ils attaquaient au maximum et, dans ce virage, vous êtes à chaque tour à la limite à cause des bosses. Je crois que c’est comme ce qui est arrivé à Austin; Smith a chuté, et derrière, il y a eu la même chute. Peut-être que le gars derrière perd sa concentration et est surpris, mais en regardant les images, on dirait que Marquez a chuté juste avant, donc… c’est juste la même chute dans le même virage. »
Pos. | Pilote | Moto | Pays | Pts |
1 | Jorge LORENZO | Yamaha | SPA | 90 |
2 | Marc MARQUEZ | Honda | SPA | 85 |
3 | Valentino ROSSI | Yamaha | ITA | 78 |
4 | Dani PEDROSA | Honda | SPA | 53 |
5 | Maverick VIÑALES | Suzuki | SPA | 49 |
6 | Pol ESPARGARO | Yamaha | SPA | 47 |
7 | Aleix ESPARGARO | Suzuki | SPA | 42 |
8 | Hector BARBERA | Ducati | SPA | 39 |
9 | Eugene LAVERTY | Ducati | IRL | 33 |
10 | Andrea IANNONE | Ducati | ITA | 25 |
11 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | ITA | 23 |
12 | Stefan BRADL | Aprilia | GER | 23 |
13 | Alvaro BAUTISTA | Aprilia | SPA | 21 |
14 | Bradley SMITH | Yamaha | GBR | 20 |
15 | Scott REDDING | Ducati | GBR | 16 |
16 | Michele PIRRO | Ducati | ITA | 12 |
17 | Tito RABAT | Honda | SPA | 11 |
18 | Danilo PETRUCCI | Ducati | ITA | 9 |
19 | Loris BAZ | Ducati | FRA | 8 |
20 | Cal CRUTCHLOW | Honda | GBR | 5 |
21 | Yonny HERNANDEZ | Ducati | COL | 3 |
22 | Jack MILLER | Honda | AUS | 2 |