« Johann Zarco aurait signé chez Suzuki ! »
Dans le clan français, cela ne fait aucun doute; Johann Zarco a signé « quelque chose » avec Suzuki.
Retour en arrière:
Courant 2015, les portes s’ouvrent pour le futur
champion du monde Moto2. En particulier chez Pramac (déjà en 2014)
et chez Aspar.
A l’époque, malgré les coups d’éclats d’Hector Barbera, la solution
Ducati ne semble pas la plus prometteuse. En effet, chez Aspar, on
propose les grands moyens avec le soutien entier du HRC ; ni
plus ni moins que la Honda RC213V 2015 de Marc Marquez, mais
surtout la mise à disposition permanente de deux ingénieurs du HRC,
parole de Livio Suppo, présent à la réunion entre les Espagnols et
Michel Rey, le principal sponsor de Johann Zarco.
Mais rien n’y fait, Laurent Fellon n’est pas intéressé et
termine prématurément les négociations avec les Italiens et les
Espagnols ; il veut une moto compétitive pour son poulain
et préfère que ce dernier redouble, en attendant une meilleure
offre.
Nous ne jugerons évidemment pas du bien-fondé de sa décision ;
seul l’avenir dira s’il a eu raison ou pas…
2016 : La rumeur Suzuki naît durant l’intersaison mais prend de l’ampleur lors des préparatifs de la Sunday Ride Classic ; Johann Zarco refuse de rouler sur une Yamaha et on lui cherche une Suzuki dans toute l’Europe.
Peu à peu, on apprend que le pilote français possède un accord pour faire des essais de la GSX-RR cet été, puis qu’il pourrait participer aux 8 Heures de Suzuka pour la firme d’Hamamatsu. Harcelées par les journalistes, les deux parties confirment du bout des lèvres : « Oui, il y a bien quelque chose »…
Quoi ? On ne sait pas.
Laurent Fellon est clairement confiant. « Ne t’inquiète pas.
Tu verras » nous confie-t-il au Mans. Mais quoi ?
A l’issue de ce week-end manceau, tout un faisceau de présomptions nous laisse penser qu’effectivement Johann Zarco possède bel et bien de fortes chances de rouler sur une Suzuki l’année prochaine. Voici pourquoi:
Dans les négociations entre les teams et les pilotes intervient
presque toujours une tierce partie. Et pas n’importe
laquelle ; la Dorna !
La volonté du promoteur des Grands Prix est d’offrir le plus beau
spectacle possible aux spectateurs. Pas par philanthropie, on s’en
doute, mais peu importe ; plus le spectacle sera attrayant,
plus il attirera de spectateurs satisfaits!
Et pour cela, la Dorna aimerait un plateau
« idéal » en 2018; 6 usines alignant chacune 4
motos : 2 officielles et 2 satellites.
Actuellement, Honda fournit 5 motos, Ducati 8, Yamaha 4, Aprilia et Suzuki 2. Pour KTM, on verra plus tard, mais Suzuki, qui présente déjà des motos compétitives, est prié de fournir au moins une moto satellite l’année prochaine, malgré la réticence de l’usine.
Pour cela, le team LCR semble idéal pour
plusieurs raisons.
– Il ne possède qu’une moto,
– Les performances de Cal Crutchlow sont plus que moyennes,
– Lucio Cechinello peut rompre unilatéralement le contrat qui le
lie avec le pilote britannique,
– Le patron du team LCR a toujours souhaité avoir une deuxième
moto, ce qu’il obtiendrait plus que probablement s’il délaissait
Honda au profit de Suzuki.
Cette la liste n’est pas exhaustive…
Bref, une solution « clé en main »
plus que suggérée par Carmelo Ezpeleta et soutenue par Davide
Brivio, dans laquelle Johann Zarco viendrait poser son baluchon
avant de, éventuellement, passer dans le team officiel en 2018.
Pour le moment, l’ex-pilote italien, réitère son attachement à Cal
Crutchlow ; pour combien de temps ?
Quid d’une moto officielle ? Aleix
Espargaro restant probablement en selle, la seconde place est
chère, d’autant que Maverick Vinales n’a pas encore annoncé sa
décision, même si celle-ci s’oriente vraisemblablement vers les
trois diapasons.
Même si rien n’est impossible, les performances actuelles du pilote
français ne semblent pas privilégier cette hypothèse…
Telle nous est apparue la situation pendant le Grand
Prix de France.
Mais, comme expliqué dans notre préambule, en ce
domaine les choses peuvent évoluer d’heure en heure…