Le week-end dernier sur le Circuit de Motegi, Dani était chez lui pour le Honda Thanks Day. Il collabore en effet avec le géant nippon depuis ses débuts en Grand Prix en 2001 sur une Honda RS125 du Telefónica Movistar Junior Team. 277 courses plus tard, il totalise 54 victoires (dont 31 en MotoGP) et 153 podiums (dont 112 en MotoGP).
« Chaque année, je commence avec l’objectif de
m’améliorer, a expliqué Dani à Motosprint. Au
début de la saison, nous faisons un plan et nous nous donnons des
objectifs, mais souvent il arrive que nous ne puissions pas les
atteindre pour diverses raisons, parfois inattendues. Mon équipe et
moi avons un plan pour 2018, nous verrons à quel point il sera
difficile d’appliquer ce que je prévois de faire. »
Quel est le secret de la préparation physique d’un pilote de votre niveau ?
« Être polyvalent. Nous n’avons pas beaucoup de temps
pour piloter la moto en dehors des tests et des courses et il est
donc important de garder chaque partie du corps entraînée. La
différenciation des sports est essentielle pour maintenir
l’équilibre physique et mental. »
Votre poids est-il toujours un problème pour piloter ?
« Malheureusement, c’est un aspect que je ne peux pas
changer. J’ai essayé avec les techniciens d’équilibrer la moto pour
m’aider dans cette direction et aussi de mettre du poids et de la
masse mais la différence par rapport aux autres est importante. Je
redoute surtout le froid et la pluie, ou quand le pneu ne peut pas
chauffer rapidement. »
Deux victoires et sept podiums en 2017. Satisfait ?
« J’aurais peut-être pu en gagner une autre mais ça
s’est bien passé, je suis satisfait des podiums et des résultats,
mais ce qui m’a manqué cette année, c’est la possibilité de rester
dans le top 5 alors que je ne pouvais pas monter sur le podium en
raison d’abandons, de chutes ou de performances insuffisantes.
»
Quelle était la cause principale de vos performances décevantes ?
« L’incapacité de comprendre comment tirer le meilleur parti
des pneus dans toutes les situations. Cette année, nous avons
souvent trouvé des conditions d’asphalte humide le samedi et sec le
dimanche, ou vice versa, avec lesquelles je n’ai pas trouvé le
meilleur compromis. Je dois m’améliorer dans la gestion de ces
situations et peut-être, pour l’année prochaine, essayer de
terminer cinquième plutôt que dixième. »
Satisfait des premiers tests pré-2018 ?
« A Valence, il a été difficile de se faire une première idée très précise parce que c’était notre première approche avec la nouvelle moto. Il y avait beaucoup de solutions et de composants à essayer et c’était un moment important pour moi et pour les techniciens. »
« A Sepang, lors des prochains tests, j’essaierai différentes solutions, mais pour l’instant, avant l’arrivée des nouvelles pièces de la HRC, je ne m’attends à rien et il est trop tôt pour comprendre ce que nous ferons en 2018. »
Photo © Repsol Media
Source : Federico Porrozzi pour motosprint.corrieredellosport.it