Aleix Espargaró est arrivé chez Aprilia en 2017. L’an prochain sera donc sa quatrième campagne chez Aprilia, ce qui, en MotoGP, commence à faire un bail. Une stabilité qui lui est aussi imposée, car l’aîné d’un Pol qui le suit dans la longévité, mais chez KTM, n’est pas vraiment celui que l’on recherche sur le marché des transferts. Cependant, cette situation ne relève pas de la fatalité. Elle peut même conduire à la félicité comme le démontre Andrea Dovizioso chez Ducati. Un parallèle qu’Aleix Espargaró a décidé de décliner en exemple…
Aleix Espargaró n’a pas la partie facile chez Aprilia. Sa RS-GP, il la connait bien, comme son environnement, et il a bien conscience de ne pas être inscrit dans une dynamique qui le poussera vers le sommet du MotoGP. Mais l’Espagnol ne se résigne pas et il compte bien voir un jour cette fidélité payer. Il y a d’ailleurs déjà eu un précédent en MotoGP avec Dovizioso qui recueille aujourd’hui les dividendes de son abnégation avec Ducati. Pour mémoire, DesmoDovi est arrivé chez les rouges en 2013 et il est le vice-champion du monde des trois dernières campagnes.
Une expérience qu’Aleix Espargaró compte bien imiter avec Aprilia : « j’ai toujours dit à Aprilia qu’il n’était pas bon de changer de pilote à chaque saison », commente le pilote de 30 ans. « Je fais toujours la même chose car ‘Dovi’ est mon pilote préféré sur la grille. La façon dont ils ont travaillé ces dernières années est pour moi une manière intelligente. J’espère que cette stabilité nous apportera également de meilleurs résultats pour Aprilia. »
Une stabilité qui s’identifiera en 2020 avec le maintien de l’équipier puisque Andrea Iannone sera toujours dans les murs. On se souviendra que Sam Lowes était le second pilote en 2017, puis Scott Redding en 2018. « Tout le monde ne parle que de Márquez, parfois de Viñales et bien sûr de Valentino Rossi. Mais pour moi, ce que fait Dovi est impressionnant. Chaque année, il est deuxième du Championnat du monde. Quand il a commencé Ducati, ils n’étaient pas si rapides. Année après année, il a amélioré la moto. »
« Il avait des pilotes très rapides à ses côtés avec Iannone, Petrucci et Lorenzo. Peut-être l’ont-ils battu dans certaines courses mais personne n’a réussi à être meilleur pendant toute une saison, et cela compte. Comment il travaille et en tant que personne… Sa patience, il n’est jamais super heureux et jamais super malheureux. Cette stabilité est très importante à mon avis. Je ne les ai pas, mais j’essaie d’apprendre. Quand je ne suis pas heureux, je me fâche. Mais ça va mieux depuis que je suis devenu père. Il est encore loin devant moi, cependant », reconnait le père des jumeaux d’un an prénommés Max et Mia.
« La chose la plus simple serait de changer d’équipe et de trouver une moto d’usine ou un autre endroit pour se battre pour le podium. Mais je voudrais être sur le podium avec Aprilia, comme il l’a fait avec Ducati. À son arrivée, Ducati était très loin, et regardons maintenant le niveau de la moto. Il a frôlé la barre des 300 points en 2019, ce qui est incroyable. Le problème est que le meilleur pilote de l’histoire est ici. La deuxième place est donc comme un titre », a déclaré le 14e de la saison MotoGP 2019 qui espère trouver en février à Sepang l’Aprilia révolutionnaire qu’on lui a promis.