Cette fois la messe semble dite. Entre Johann Zarco et Yamaha, les trajectoires ne se recroiseront pas. A regarder comme ça, on peut craindre que ce soit la deuxième fois que le Français lâche la proie pour l’ombre. Un contrat officiel KTM d’abord cassé, puis une proposition ferme de Yamaha écartée. D’ailleurs, que s’est -il passé ? Selon Lin Jarvis, la pige des trois Grands Prix n’a pas été le problème. Il explique la véritable raison du rendez-vous manqué…
Les planètes semblaient alignées. La proposition était sur la table pour un travail de pilote d’essai au sein de la structure test européenne de Yamaha. Galbusera allait y prendre ses quartiers et Valentino Rossi n’était pas le dernier à se réjouir d’avance de ce nouvel appui dans le développement de la M1. Il ne manquait plus que le paraphe de Johann Zarco.
Mais ce dernier a choisi une autre voie. Celle de Honda. Intrinsèquement, ce n’était pas un problème pour Lin Jarvis. Il commente sur Speedweek : « Johann Zarco a décidé de courir pour les trois prochaines courses pour la LCR » a commenté le directeur général de Yamaha Motor Racing. « Bien que Johann Zarco ait accepté la proposition de devenir notre pilote d’essai MotoGP et de mener à bien certaines missions de wildcard, nous comprenons que sa priorité est d’obtenir un contrat de pilote complet pour 2020. »
« Cela n’aurait pas été un problème pour Yamaha qu’il pilote pour Honda cette saison et de se consacrer ensuite à son travail de pilote d’essai pour Yamaha. Mais Yamaha a besoin d’une décision claire pour que nous puissions établir nos plans et planifier la configuration et les activités de notre équipe d’essais. Johann Zarco ne peut pas nous faire cette promesse pour 2020 pour le moment. C’est pourquoi Yamaha élabore actuellement des plans alternatifs. » A la grande joie de Jonas Folger.
Johann Zarco veut donc être un pilote titulaire en 2020. Et pour convaincre, il va jouer cette carte Honda à fond. Alors qu’a priori, aucune place n’est disponible au HRC qui a par ailleurs renouvelé Bradl comme pilote d’essai. C’est un nouveau pas dans l’inconnu que s’offre le Français dont le mérite reste de faire des choix essentiellement sportifs, sans autre forme de concession. Mais qui le condamne à une pleine réussite pour forcer ensuite la décision.