Marc Márquez a conscience que ce n’est pas simple, médiatiquement, d’être son frère.
Évoluer dans la même discipline qu’un membre de sa famille a des côtés positifs, en témoigne la relation fusionnelle des frères Espargaró, mais cela peut vite devenir un poids lourd à porter lorsque ce membre se révèle être un phénomène qui compte de nombreux titres, comme Valentino Rossi ou Marc Márquez. Difficile, en effet, de passer après sans être scrupuleusement observé par le public et les gens du milieu.
Nombreux sont ceux à l’avoir vécu et, actuellement, si Luca Marini a pu être un peu plus tranquille du fait de ne pas porter le même patronyme que le numéro 46, Álex Márquez ne peut pas en dire autant. Pourtant, à l’image de leurs compatriotes Espargaró, les frères Márquez font bloc et le cadet ne semble pas trop souffrir de son image de « frère de ».
« Mon frère est ma plus grande aide et je suis sa plus grande aide » explique Marc Márquez. « Nous nous entraînons ensemble à la maison, mais ensuite sur les circuits nous sommes professionnels et chacun essaye de résoudre ses problèmes avec son équipe. »
Si Álex n’évolue pas aussi rapidement que le récent octuple Champion du monde, il compte néanmoins à son actif un titre mondial ainsi que 37 podiums dont 12 victoires. Un joli palmarès qui pourrait s’enrichir puisqu’il mène actuellement la catégorie Moto2. Mais l’aîné l’assure, il n’y a rien de simple là-dedans. « Beaucoup de gens pensent qu’être « le fils de » ou « le frère de » aide. Au contraire, cela fait que [ta légitimité] est questionnée » déclare-t-il. « Je pense qu’Álex a gagné sa place lorsqu’il a remporté le titre en Moto3, et à présent il est en train de faire la même chose en Moto2, mais il doit toujours supporter la pression d’être le frère de Marc Márquez. »