Ce week-end se déroulera un Grand Prix de Thaïlande dont l’épilogue attendu est celui d’un huitième sacre absolu pour Marc Marquez. Il ne manque en effet que deux points à l’officiel Honda pour être mathématiquement assuré du titre. Une bagatelle ? C’est justement contre ce type d’approche que lutte son chef mécanicien Santi Hernández. Pour lui, à Buriram, il n’y aura pas de routine. Il faut rester mobilisé jusqu’à la réalisation de l’objectif…
En Thaïlande ce week-end, un danger guette les troupes Honda dévouées à Marc Márquez : celui de la démobilisation avant la validation de l’objectif, qui est le titre mondial. Le voyage vers Buriram à tous les atours d’une formalité. Et c’est justement ce qui agace Santi Hernández qui prévient : « le huitième n’est pas encore arrivé. Nous travaillons pour y parvenir, mais jusqu’à ce que cela soit réalisé, nous ne pouvons pas dire que nous l’avons gagné. Nous sommes très près de l’obtenir. L’autre jour, nous fêtions les 8 victoires de Marc, mais nous ne pouvons évidemment pas tenir ce championnat pour acquis avant de l’avoir. Nous sommes très proches, à deux points seulement, mais vous n’avez pas à tomber dans un excès de confiance. »
Il insiste : « nous ne devons pas baisser la garde, nous avons déjà vu qu’à Austin nous étions aussi très forts, nous étions supérieurs aux autres, mais une erreur a causé une chute et on a perdu 25 points que tout le monde tenait pour acquis avant la course. Vous devez apprendre de cela. »
« Il s’agit de gérer ce week-end comme tous les autres week-ends du championnat, quelle que soit la supériorité que nous avons pu montrer et être aussi concentrés que possible afin de ne pas commettre d’erreur. Lorsque vous trop confiance en vous-même, des erreurs peuvent se produire. »
Cela étant dit, la maturité a gagné les rangs du box d’un Marc Márquez qui a aussi le discernement : « en Aragón, nous savions que nous ne devions pas faire d’erreur et nous n’avons pas tourné lorsque la piste n’était pas complètement mouillée ni tout à fait sèche. Nous avions plus à perdre qu’à gagner. Nous avons décidé de ne pas risquer. Vous devez être conscient de ce que nous jouons » a déclaré Hernández. « Marc aussi, au fil des ans, a mûri et est il s’est rendu compte que, parfois, les intentions ou le désir qu’il peut avoir ne sont pas les bonnes choses à faire. »
