Franco Morbidelli s’est fait une raison : il ne sera jamais le leader de la nouvelle équipe Petronas Yamaha. Tout le disposait à l’être pourtant : Champion du Monde de Moto2, il s’installait sur la M1 satellite avec un bagage d’une saison en MotoGP passée sur une Honda. L’élève de la VR46 Académie allait pouvoir donner sa pleine mesure et se révéler. Mais ça, c’était avant que Fabio Quartararo ne déboule…
Franco Morbidelli aurait pu mal le prendre, mais il a montré qu’il était pragmatique. Dominé sur la piste, éclipsé dans les résultats, il s’est penché sur le cas de son équipier Fabio Quartararo pour avouer se référer à ses données. Après le Grand Prix de Saint Marin à Misano, il a joué les seconds rôles face à Valentino Rossi pour une quatrième place, alors que le Français joutait pour la victoire face à Marc Márquez. Tout un symbole, et pas seulement pour Morbidelli…
A l’arrivée, l’italo–brésilien a réagi à la déclaration de son billant équipier voulant qu’il ait beaucoup appris dans son duel avec l’officiel Honda. « Mais qu’est-ce que Fabio veut encore apprendre ? A mon avis, dans une course, si un jeune pilote dit qu’il a appris quelque chose de son adversaire, c’est pour faire peur au même adversaire. Fabio a maintenant peu de chose à apprendre en MotoGP. Il va plus fort que tout le monde. Donc je pense qu’il a encore très peu à apprendre. »
Morbidelli ajoute en guise de conclusion : « Fabio va incroyablement vite dans les virages rapides. Je n’ai aucune idée de comment il fait ça ». Le Champion du Monde 2017 de Moto2 est un homme honnête.