Qui sera encore sur la grille de départ du MotoGP en 2021 ? C’est la question qui commence à se poser depuis que certains pilotes laissent planer le doute sur la suite de leur carrière, ou que les événements se chargent de cette réflexion pour eux. Dans ce dernier cas, on trouve un Jorge Lorenzo en souffrance et un Valentino Rossi qui traîne sa fiche d’état civil le classant parmi les quadras. Puis il y a ceux qui causent ouvertement de l’après. Aleix Espargaró l’a signalé en regrettant une Aprilia démoralisante. Voici maintenant le tour de Cal Crutchlow qui s’avoue physiquement usé…
Autant de signaux pour d’autres pilotes qui, eux se cherchent un avenir nouveau en MotoGP… Mais revenons à Cal Crutchlow. Le guerrier anglais couronné en Supersport semble cette fois au taux d’usure. Une situation qu’a précipité son grave accident de Phillip Island l’an passé, qui a bien failli avoir raison de sa cheville pour mieux le handicaper pour le compte. Le pilote LCR Honda explique avec la franchise qu’on lui connait : « l‘année dernière, quand on m’a posé la question, j’ai dit que je pensais que c’était mon dernier contrat, mais que je pouvais le signer à nouveau pour deux autres années … Mais je ne suis pas aussi rapide qu’avant. Je suis rapide dans la course, mais je ne suis pas très bon en qualifications. Et je ne peux pas dire pourquoi, car je pense que je suis un meilleur pilote. »
« J’essaie toujours de pousser fort, mais peut-être que ça vient de la combinaison entre la moto et moi… » Puis Cal Crutchlow ajoute : « ce n’est pas que je pense que je vais devenir plus lent, c’est juste que mon corps me fait mal. Je ne suis pas faible et je conduirai toujours à 100%, quelle que soit ma condition. Mais mon corps me fait mal. Et pas seulement à cause de la chute de l’année dernière. »
À un certain âge, le désir d’une vie normale apparaît, et notamment pour l’Anglais ce désir de passer plus de temps avec sa fille : « Valentino continue même à 40 ans ! Mais pas moi, je me sens un peu différent. Je sens aussi que j’ai tout donné à mon sport. Je me suis donné à 100% et ce n’est pas suffisant de remporter un titre mondial MotoGP ou d’être devant chaque semaine, et je l’accepte. Je sens que je donne 100% à chaque tour de chaque course. Je sens que j’ai apprécié ma carrière avec des hauts et des bas, mais je ne l’échangerais pour rien au monde. Je voudrais ajouter quelques podiums ici et là, mais finalement… »
Au niveau de la compétition qu’est le MotoGP, se poser ce type de question c’est déjà y répondre…
