L’électrique nous dit-on, c’est fantastique. En appoint peut-être, pour des modèles hybrides qui garderaient la puissance et le caractère qui sied à un moteur thermique qui ne craindrait plus, avec l’alliée électricité, les foudres des normes antipollution. Une idée joignant l’utile à l’agréable que BMW développe pour son missile S 1000 RR. La preuve…
Une demande de brevet intitulée « moto avec un moteur à combustion interne suralimenté » a révélé que BMW développait une sportive sur la base de la S 1000 RR équipée d’un compresseur à moteur électrique.
L’idée des compresseurs électriques n’est pas nouvelle. Avec un moteur électrique suffisamment puissant pour entraîner le compresseur, c’est une approche qui offre des avantages potentiels par rapport aux compresseurs entraînés par le moteur, utilisés sur la H2 de Kawasaki, et aux turbocompresseurs entraînés par les gaz d’échappement.
Comme un compresseur à moteur, un compresseur électrique ne crée pas d’obstruction dans le système d’échappement, contrairement à un turbocompresseur, et il évite le problème du temps de réponse du turbo à l’accélération.
Comparé à un compresseur à entraînement mécanique, qui réduit en permanence la puissance du moteur, le compresseur électrique repose sur une batterie petite mais puissante, voire sur la technologie de super condensateur, qui peut être chargée lorsque les performances maximales ne sont pas nécessaires. Cela signifie que lorsque le papillon des gaz est grand ouvert et que le moteur suralimenté fonctionne à plein régime, il n’absorbe aucune puissance moteur.
Le brevet de BMW suggère que le système pourrait être un moyen d’éviter le besoin de régimes moteur de plus en plus élevés, ce qui est le moyen traditionnel d’obtenir plus de puissance d’un petit moteur atmosphérique. Ces régimes élevés posent des problèmes particuliers pour réduire les émissions.
BMW fabriquera-t-il réellement un S 1000 RR à compresseur électrique ? C’est un peu tôt pour être sûr, mais en 2015, la firme a breveté l’idée d’un S 1000 RR avec cadre en fibre de carbone, lancée officiellement 18 mois plus tard sous la forme de la HP4 Race.
Le document illustre le système (ci-dessus). Il montre que le compresseur (28), entraîné par un moteur électrique (24), pousse de l’air dans la chambre de combustion (11) via un refroidisseur intermédiaire (18).