Le projet MotoGP d’Aprilia est évalué comme sous-dimensionné par rapport à l’enjeu. Une situation incompréhensible lorsque l’on sait que l’on parle d’un constructeur qui fait partie du puissant groupe Piaggio. Mais c’est ainsi, et cette image est relatée non seulement par les pilotes de l’usine de Noale mais même dans l’organisation interne de l’équipe. Il en est un dans les rangs qui défend tout de même la cause et l’encourage : le pilote d’essai Bradley Smith.
Le fléau d’Aprilia est qu’il est comparé avec KTM, dont le projet est arrivé peu après le sien. Mais qui finit devant au championnat. Encore cette saison, la RS-GP est derrière la RC16 pour neuf point, à mi-parcours… Cependant, Bradley Smith tient à rétablir certaines vérités : « il ne faut pas oublier que KTM peut tout faire dans sa propre usine, les suspensions WP sont sa propriété. On a le même patron propriétaire des deux sociétés. Il peut arrêter la production pour s’assurer qu’un châssis est prêt à temps pour le prochain week-end de course » a déclaré le pilote d’essai et pilote MotoE pour Aprilia dans un entretien avec Crash.net.
« Personne n’a ce rythme de développement » souligne Smith, qui ajoute : « je pense vraiment qu’Aprilia est à la deuxième place sur ce plan, juste devant Ducati. Je suis donc heureux du rythme auquel Aprilia apporte de nouvelles choses sur les pistes. KTM se situe à un niveau différent à cet égard, même dans les limites du budget ».
Certes, mais la réalité nourrit tout de même quelques doutes. Bradley Smith ne les nie pas : « l’objectif principal est de faire en sorte que la RS-GP soit prête au début de l’année 2020 et qu’elle soit conçue de telle sorte que nous puissions ensuite créer la version deux, puis la troisième, comme nos concurrents » a déclaré Smith.
« Presque tout le monde sort une moto 2020 en août, nous ne pourrons pas le faire, mais nous nous attendons à seulement quatre à six semaines de retard, ce qui constitue un progrès considérable par rapport à la situation de l’année dernière. Ainsi, l’usine comprend ce dont nous avons besoin et prend de l’avance sur le jeu des années précédentes. Mon travail consiste à aider à gérer cela et à lancer le mouvement pour l’avenir » termine l’Anglais dont le contrat comporte cinq Grands Prix en tant qu’invité cette année.
