Miguel Oliveira a fait sa place dans le monde des Grands Prix, à force de travail et de détermination. Le voici dans les petits papiers de KTM, et dans le peloton du MotoGP d’où il a ramené les premiers points à son pays natal qu’est le Portugal. C’est aussi un personnage simple et sensible qui mérite que l’on s’y attarde…
Au Portugal, le monument Cristiano Ronaldo a un rival dans le monde des icônes sociales et sportives. Il s’agit de Miguel Oliveira. Lorsque l’on connaît l’aura du premier cité, star d’un sport à l’audience planétaire depuis déjà des années, cette arrivée sur la scène de la célébrité d’un pilote MotoGP à la notoriété toute fraîche, inspire le respect : « d’une certaine manière, je suis heureux d’être le seul Portugais sur le terrain. C’est comme l’équipe nationale portugaise de football : tous les regards sont rivés sur le même joueur » lance Oliveira sur la comparaison avec le footballeur aux multiples ballons d’or. « Bien sûr, il y a d’autres joueurs ayant le niveau de Ronaldo dans l’équipe et ils devront le remplacer bientôt ! » Et il révèle : « dans l’actualité, je suis troisième après José Mourinho ! En tout cas, j’attire beaucoup d’attention ! ».
Une attention qui ne lui donne pas la grosse tête. Au contraire, il utilise cette exposition pour valoriser le lien ainsi établi pour développer une relation humaine exemplaire : « je ne suis pas quelqu’un qui se met en colère lorsque quelqu’un me reconnaît et m’aborde dans la rue. Après tout, j’étais aussi comme ça. J’étais un petit garçon qui demandait à Valentino Rossi un autographe et lui offrait le papier pour signer. Je connais ce sentiment et je sais que cela aurait eu un effet négatif s’il m’avait rejeté. Et c’est pourquoi je ne fais pas ça. Les fans me voient à la télévision et comprennent ce que je suis en tant que personne au cours des cinq secondes qu’ils ont passées avec moi ».
Le pilote de 24 ans assume donc aussi les responsabilités inhérentes au vedettariat : « je veux avoir une bonne influence sur les enfants qui écrivent des messages et me disent qu’ils m’admirent – même si je n’en ai que vingt, cela me rend heureux. Il est inestimable d’avoir une bonne influence sur la vie d’une autre personne. C’est plus important que n’importe quel contrat ou une voiture haut de gamme » affirme Oliveira, qui a dû se battre pour son succès.
« L’histoire de ma vie est celle de mon pays. On dirait que nous devons nous battre deux fois plus fort pour tout, c’est le genre des Portugais ! J’ai travaillé dur pour obtenir des résultats et créer des opportunités dans des équipes avec de nombreux défis, et j’ai toujours eu du succès à la fin » a déclaré le vice-champion du monde Moto2 l’an passé. « Cette expérience m’a renforcé en tant qu’être humain et fait de moi un pilote plus rapide. Lorsque j’ai une moto rapide, je gagne. C’est aussi simple que ça ».
En 2020, au sein du team KTM Red Bull Tech3, il roulera avec Brad Binder, qui a été son équipier en Moto2 chez Ajo.