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La presse spécialisée sur les Grands prix a longtemps supputé sur un éventuel retour de Casey Stoner aux affaires. En vain.

Cette fois, c’est l’intéressé lui-même, en l’occurrence Ben Spies, qui relance le sujet, après une première tentative échouée en MotoAmerica.

Le pilote américain explique d’ailleurs pourquoi sur le site bikesportnews.com : « Il y a quelques années, il y a eu des rumeurs à propos de mon retour en MotoAmerica. C’était sérieux mais je n’aimais pas trop en parler parce que je n’aime pas susciter l’intérêt. Et le sponsor est tombé à l’eau ».

« J’ai effectivement contacté Yoshimura Suzuki et je leur ai dit de me laisser tester pour le Superbike et de voir ce que je ressentais pour que nous puissions partir à partir de là. Ils ont dit oui, puis ils ont dit non, pour une raison quelconque ».

Aujourd’hui, l’idée semble toujours titiller l’ex-pilote Yamaha en Grand Prix, même s’il commence par tempérer ses fans : « Il n’y a vraiment aucun plan ».

En creusant un peu, on découvre toutefois qu’il y a quand même une idée…

« L’objectif pour moi est que j’aimerais rencontrer un fabricant, et j’en ai deux en tête, pour obtenir une moto de série et faire quelques jours sur la piste. Et si alors je peux retrouver ma vitesse en piste et si quelque chose se présente, nous le faisons ».

En fait, à 34 ans, Ben Spies se donne peu de chances de rouler en championnat américain, émettant même des doutes sur la pérennité de cette compétition : « Honnêtement, en course, je n’exclurai pas complètement de courir en Amérique. Mais de ce que j’ai entendu dire, les usines se retireraient à la fin de cette année et je ne connais pas la longévité de cette série. Je ne pense pas que ce soit une très bonne possibilité, mais ce serait le cas le plus extrême : moi qui participe à un championnat américain. Je ne vois pas cela se produire du tout. Mais, il ne faut jamais dire jamais ».

Malgré son aversion à prendre l’avion, les chances de voir Ben Spies en endurance (EWC) semblent par contre un peu plus sérieuses : « Si je reprends ma moto, que je me sens bien et que je commence à retrouver ma vitesse, alors faire les 24 Heures du Mans, le Bol d’Or et les Huit Heures de Suzuka, c’est tout à fait possible. Nous allons voir. Je pense que je peux donner beaucoup à la course et je vois beaucoup de choses. Je me suis assis avec Chaz (Davies) il y a deux nuits (lors de la manche WSBK à Misano) et j’ai parlé de sa moto, de ce que je vois avec lui et de ce qui se passe. Je pense toujours que j’ai beaucoup de connaissances qui sont toujours d’actualité par rapport à ce que j’ai fait. Peu de gens de mon âge l’ont fait et sont encore jeunes. Je pense que j’ai beaucoup à donner, mais en même temps, je vis au Texas et je déteste voler, alors pour que je puisse faire un travail régulier en Europe, je ne vais pas le faire pour pas cher, et les gens ne veulent pas me payer autant. C’est la seule raison, parce que je déteste voler. Et tout le monde l’a toujours su. Donc, si je commence à passer plus de temps ici (en Europe), il y aura peut-être plus de possibilités. Mais la première idée est de remonter sur une moto et de revenir à un certain niveau pour ensuite voir ce qui se passe ».

Peu à peu, l’étonnant projet de celui qui souffre un peu encore de son épaule se dessine…

« Ce n’est pas quelque chose dont je parle et que j’essaie de mettre en route maintenant, je dis simplement qu’une fois que je reprendrai une moto de piste et que ma vitesse sera revenue à ce que je sais faire, c’est une très bonne possibilité. Si cela débouche sur un accord et que nous faisons quelque chose avec Ducati, je leurs dirais : » Hé, laissez-moi Bayliss et allons faire Suzuka pour le plaisir ! Ce serait une chose cool à faire. C’est possible. Mais en même temps, il pourrait y avoir une part sérieuse dans le projet, mais je veux m’amuser, et encore une fois, il y a deux fabricants avec lesquels je pense que c’est très possible. L’un d’entre eux a déjà manifesté son intérêt, mais ce n’est fondamentalement que pour l’année prochaine, alors nous verrons bien. Mon sentiment est que je dois quelque chose en retour à Ducati. Si je pouvais faire quelque chose avec Ducati, j’adorerais. Ils ont beaucoup de pilotes et de travail à faire, donc ils n’ont pas vraiment besoin de moi, et je le comprends. Mais on verra ».

Sur les réseaux sociaux, Ben Spies précise même que les 8 Heures de Suzuka 2020 sont bien son premier objectif, mais …il en parlait déjà en 2016.

 

Alors, simple rêve ou projet sérieux ?