Jusqu’au dernier Grand Prix d’Italie au Mugello, les jeux étaient ouverts chez Ducati pour savoir qui de Petrucci ou de Miller allait être l’équipier de Dovizioso en 2020. Depuis la victoire de Petrux à domicile, il n’y a plus débat si bien que l’Australien se retrouve sans autre option que de renouveler là où il est. Miller l’a compris, mais il ne signera pas sans poser ses conditions…
Jack Miller était bien parti dans cette compétition interne organisée par Ducati pour le poste au sein du team usine en compagnie de Dovi. Il était monté sur le podium au Texas, soit avant que Petrucci ne prenne le sien. Mais l’Italien a vaincu à domicile et le voilà quatrième au championnat. Alors que le pilote Pramac pointe sixième.
Il en est à sa cinquième campagne en MotoGP et à 24 ans, il n’est plus considéré comme une relève qui s’identifie plus à un Fabio Quartararo de 20 ans ou à un Joan Mir de 21 ans. Il a le jeune Bagnaia comme équipier et son team Pramac a négocié avec Álex Márquez. La carrière de Miller doit en passer par un guidon d’usine pour connaître son apogée. Mais ce ne sera pas pour 2020 chez Ducati…
« J’étais à l’usine récemment, il s’agissait de tests de répartition du poids. Mon sentiment général est qu’ils ont investi beaucoup d’argent dans Danilo, ils voient ce qu’il fait, alors il a d’excellentes opportunités » commente Miller. « Si je remportais maintenant trois courses consécutives, je pourrais encore avoir les faveurs de Ducati. Mais j’ai entendu dire qu’ils vont décider dans un très proche avenir ».
Il n’a donc plus vraiment d’options : « nous devons attendre. Bien sûr, nous parlons à différentes personnes. Mais la situation n’est pas claire. Je n’ai pas d’autre endroit où aller, sauf en cas d’imprévu. J’aime où je suis. J’aime l’équipe, j’aime Ducati. Ma solution préférée est de rester ici, mais j’insiste sur le forfait dont j’ai besoin. Sinon, je dois chercher ailleurs ».
Ce qui nous amène aux conditions… « Je veux juste un contrat d’un an car cela me donne une motivation supplémentaire. Ensuite, je travaille plus fort et je fais des efforts pour trouver la meilleure solution possible pour 2021. Après une bonne saison 2020, je pourrais être dans une bonne position de négociation. Ces dernières années, j’ai toujours eu très peu d’options pour les nouveaux contrats ».
Voilà pour le temps. Mais il y a aussi le matériel : « si je reste chez Pramac, mon objectif principal est d’être le pilote n ° 1 de l’équipe. Je pense que c’est ce que je mérite. Pecco a signé un contrat stipulant qu’il aura une moto 2020 lors de la prochaine saison. Mon intention est également d’obtenir une Ducati 2020 et de recevoir les mises à jour en premier ».
« Je suis convaincu que je peux obtenir une Ducati 2020. C’est une question d’argent, mais j’ai suffisamment prouvé que je méritais une Ducati de dernière génération, même si elle fait partie d’une équipe satellite. C’est mon sentiment. J’imagine que les patrons Ducati pensent la même chose. Ils ne sont pas des idiots. Nous leur en avons parlé. Maintenant, nous attendons ce qu’ils prévoient exactement et à quoi va ressembler leur réponse ».
Quelle serait exactement la différence avec son statut d’aujourd’hui ? « J’ai une GP19 comme Dovi et Danilo, je reçois de nouvelles pièces, nous sommes compétitifs. Mais parfois, je teste du nouveau matériel. Nous devons ensuite le rendre et nous ne savons pas quand nous le récupérerons. Je pense avoir terminé mon apprentissage ici. Je suis maintenant dans la cinquième année dans une équipe satellite. Maintenant, je veux une moto avec laquelle je peux me battre à l’avant. Ce n’est pas facile avec les anciennes machines ».
Ce week-end, Miller retrouvera le tracé d’Assen, où il avait remporté une retentissante victoire sous la pluie en 2016. Son unique réalisation en MotoGP à ce jour.
When @jackmilleraus became #JackAssen!!! 🥇
The Australian produced one of #MotoGP's biggest shock victories in 2016! 👏#DutchGP 🇳🇱 pic.twitter.com/goe8QhDfey
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) June 25, 2019