Lors du Grand Prix d’Italie, Cal Crutchlow a eu la désagréable surprise de découvrir un trou dans son pneu arrière après avoir fait son ouvrage. Un constat qui l’a légitimement agacé et le sujet était encore sur la table en Catalogne. Car la cause de cette dégradation n’est pas expliquée. Michelin a ses arguments qui n’ont pas convaincu l’Anglais du team LCR Honda…
Le mystère du pneu troué de Crutchlow en Italie était encore entier en Catalogne et il sera sans doute encore à résoudre à la fin du mois à Assen. Une marque qui est apparue sur la gomme arrière dont l’expertise a été donnée au manufacturier unique du MotoGP, soit Michelin.
Justement, Pierro Taramasso, directeur des courses de moto chez Michelin, a déclaré : « il n’y a pas de problème de sécurité, car la structure est très robuste, nous avons étudié le pneu mais n’avons rien découvert de particulier ». Il en va de même pour le pneu de son coéquipier Takaaki Nakagami, qui a également été analysé.
« Il avait le numéro de série juste après celui de Cal », précise Taramasso. « Ceux de Rins et de Petrucci ont également été examinés, ils provenaient du même lot et nous n’avons rien trouvé d’étrange dans ces pneus. Le trou dans le pneu de Crutchlow ne présentait donc aucun danger. Cela ne faisait que « vibrer » » a poursuivi Taramasso.
Une analyse qui n’a pas du tout satisfait Cal Crutchlow : « je pense qu’ils font du bon travail, mais il y a débat à propos de ce qui s’est passé, avec le trou dans le pneu. Il était impossible de piloter, je pense que personne ne ferait un tour du tracé du Mugello en prenant plus de 350 km/h en pointe avec un pneu arrière qui a un trou de la taille d’un téléphone portable ».
Le Britannique était certain de n’avoir rien heurté sur la piste qui aurait pu expliquer le dommage. « J’ai évité tout ce qui était sur la piste » a déclaré Crutchlow. « Mais c’est typique de tout nier ». Pour lui la théorie des débris sur la piste pouvant avoir causé le trou n’est pas crédible. « C’est impossible, nous n’avons trouvé aucun indice dans nos données à ce sujet, mais nous avons constaté que le trou dans le pneu ne faisait que s’agrandir ».
Taramasso, de Michelin, croit en revanche à la théorie des débris. Quelque chose en carbone, en métal ou en pierre aurait pu arracher les morceaux du pneu. « Si nous pouvions obtenir cette pièce, il serait peut-être possible de distinguer des résidus s’il s’agissait de carbone, de métal ou d’une pierre, et nous n’avons rien vu de tel sur le pneu » conclut sur Motorsport-Total Taramasso qui reconnaît donc que cette détérioration du pneu arrière de Crutchlow reste à déterminer.
Cal Crutchlow a abandonné sur chute en Catalogne et a terminé huitième du Grand Prix d’Italie.