Après s’être déroulé à Charade et au Castellet, 1976 marquait le retour du Grand Prix de France au Mans, après une première édition en 1969.
Côtés motos, les usines MV Agusta, Suzuki et Yamaha
s’étaient officiellement retirées des Grands Prix. En
fait, Agostini, Sheene et Cecotto en
disposaient, sous couvert de teams privés ou d’importateurs.
Les MotoGP s’appelaient alors des 500cc, les Moto2 des 250 ou 350cc
et les Moto3 des 125cc.
En ce temps là, les Fantastiques n’étaient que trois; Barry Sheene, Phil Read et Giacomo Agostini.
En ce temps là, Suzuki dominait la catégorie reine. A l’exception de Johnny Cecotto, un gamin vénézuélien de tout juste 19 ans qui raflait tout sur son passage en 250 et 350cc, qui roulait avec une Yamaha importateur, et du roi Ago sur sa MV 4 « Marlboro », tous les ténors étaient équipées des productions d’Hamamatsu.
En ce temps là, les box bariolés aux couleurs des sponsors n’étaient que des bicoques et du ciment. Le mot hospitality n’avait aucun sens.
En ce temps là, les pilotes étaient des hommes, plutôt que des panneaux publicitaires, et la passion remplaçait souvent l’argent nécessaire.
En ce temps là, Bridgestone n’avait pas encore racheté Firestone et n’avaient aucune expérience de la compétition, mais les hommes de Michelin étaient déjà là.
En ce temps là, il n’y avait pas de Traction Control, de Launch Control et d’Anti-Wheelie, mais juste une poignée de gaz reliée par un câble aux carburateurs à tourner, avec la main et les « cojones ».
En ce temps là, les noms des gladiateurs étaient Sheene, Read, Agostini et Cecotto, bien sûr, mais aussi Lucchinelli , Finlay, Estrosi, Villa, Bonera, Ballington, Ferrari, Palomo, Pons, Sarron, Soussan, Fernandez, Fau, Newbold, Herron, Bonera, Bianchi, Pileri, Ferrari, Lansivuori, Korhonen, Mortimer, Rougerie, Katayama, Mortimer, Coulon (Philippe, pas Guy), Choukroun, Boinet, Husson, French, Pileri, Braun, Nieto, et bien d’autres.
En ce temps là, il n’y avait pas de portique électronique Dorna pour accéder au paddock et côtoyer ses idoles. Alors, comme beaucoup de simples passionnés, Damien Follenfant a pris ces extraordinaires photos totalement inédites, que nous vous partageons en espérant que vous apprécierez ces documents uniques avec autant de plaisir que nous !
Voici le paddock de ce Grand Prix de France 1976, ainsi que quelques photos des essais en piste.