En 2017, on a eu Franco Morbidelli. L’an passé, c’était au tour de Pecco Bagnaia de triompher. Deux Italiens sortis de la VR46 Academy qui ont raflé la mise en Moto2 pour se retrouver ensuite en MotoGP. Cette saison, c’est au tour de Lorenzo Baldassarri de s’affirmer. Il est de la même nationalité que les précités qui sont aussi ses amis dans l’antre de Valentino Rossi. Et il a bien l’intention de confirmer l’adage voulant qu’il n’y a jamais deux sans trois.
Le nouveau Moto2 avec un moteur Triumph et un soupçon d’électronique n’a pas tout chamboulé. Le châssis Kalex, par exemple, n’a rien perdu de ses qualités, et l’élevage de champion de Valentino Rossi est toujours digne de sa réputation. Cette fois, c’est Lorenzo Baldassarri qui joue les premiers de la classe.
L’Italien en est à sa sixième saison à ce niveau. Il peut donc se targuer d’une certaine expérience : « lors de la première avec Gresini, j’avais peu d’expérience. Même les trois années avec Forward ont été difficiles, mais elles m’ont aidé à grandir » commente le pilote Sito Pons. « Je n’en suis pas encore tout à fait conscient, mais la victoire en Argentine était un indice qui indiquait clairement que l’objectif du titre est réalisable, que le rêve peut devenir réalité ».
L’Argentine succédait au succès du Qatar, mais a précédé la débâcle d’Austin, un tracé texan que n’a jamais apprécié Baldassarri et qui le lui rend bien. Cette édition du Grand Prix des Amériques s’est soldée par un abandon sur chute dès l’entame de l’épreuve. Mais grâce aux deux victoires acquises, le Transalpin peut se présenter à Jerez toujours en tête du championnat, avec trois points d’avance sur Schrötter et cinq sur Lüthi, les deux pilotes Dynavolt. Comme il reste encore 19 Grands Prix au calendrier, rien n’est encore acquis.
Sinon, il est comment Baldassarri dans la vie ? Tout le contraire du bouillant pilote ! « J’aime pêcher. Quand j’étais petit, je jouais aussi du piano. Mais à un moment donné, j’ai dû choisir. Depuis que je travaille sur les motos, je comprends que mon objectif est la classe MotoGP. Mais il est trop tôt pour en parler ». Ses amis de l’académie ont déjà pris des places de choix chez Yamaha et Ducati. Même champion, où irait Baldassarri ?