Chez Suzuki, on se réjouit d’avoir déjà atteint son objectif de la saison. Qui était de décrocher une victoire. Mais la concurrence n’est pas dupe. Il n’a échappé à personne qu’il fallait désormais compter avec le couple Rins-GSX-RR. L’Espagnol de 23 ans et la machine d’Hamamatsu sont pris au sérieux et pas seulement comme une variable d’ajustement entre prétendants au titre. Eux-mêmes sont des candidats à la couronne…
Après les cinq podiums qu’il avait tous réussis l’année précédente, Álex Rins trônait en vainqueur à Austin pour la première fois de sa carrière en MotoGP. Au classement du Championnat du monde 2019, le pilote de 23 ans occupe la troisième place après trois Grand Prix, à seulement cinq points du leader du Championnat du Monde, Andrea Dovizioso. Et cette première victoire pourrait être le début d’un nouveau chapitre pour l’équipier de Joan Mir.
« Nous avons fait un grand pas en avant depuis le milieu de la saison en 2018 », a déclaré le pilote de l’usine Suzuki. « J’étais très proche, à Valence l’année dernière et à l’ouverture de la saison au Qatar. Pour être honnête, j’ai pensé gagner avec toute mon équipe. Enfin, le moment est venu. Nous devons continuer sur cette voie et certainement améliorer les qualifications pour partir des meilleures positions sur la grille ».
« Ils ont le problème opposé : Je suis toujours bon en qualifications et semble avoir des problèmes en course. C’est l’inverse avec lui », a confirmé Jack Miller, également troisième du podium au Texas. « Nous l’avons vu à Austin, s’il a une position de départ raisonnable, il peut se battre pour la victoire. Chaque fois que nous nous assoyons avec l’équipe pour élaborer un plan de course, nous disons toujours : « Rins et Valentino seront présents, quelles que soient les qualifications. Tu sais juste ça ».
Le pilote Pramac Ducati fait confiance à Rins : « je pense que ce n’est que le début pour lui et Suzuki ». Valentino Rossi est d’accord : « c’est certainement un adversaire dans la course au titre, car ce n’est pas seulement le fait d’une course. Il a toujours été au sommet depuis la deuxième moitié de la saison 2018 ».
« En course, il est toujours très rapide, même s’il a parfois des problèmes en qualifications. Nous sommes plus ou moins dans le même bateau », sourit le pilote âgé de 40 ans. « Je vois souvent ses temps au tour. Il pilote très intelligemment et il est très propre, ce qui est important pour les pneus. Dans la seconde moitié de la course, il est toujours fort. C’est très difficile de le battre ».
