MotoGP, Carlo Pernat : « Rossi s’est révélé être une fois encore une bête de course, mais Álex Rins aussi »

Carlo Pernat reste un observateur éclairé du paddock MotoGP qu’il arpente en tant que manager du sulfureux Andrea Iannone. En attendant que ce dernier se révèle sous un jour favorable au guidon de l’Aprilia, il livre ses évaluations sur les meetings passés. Le dernier à Austin n’a pas fait exception à la règle. Entre l’inoxydable Rossi, la révélation de Rins et les soucis inquiétants chez Honda, il y a de quoi débattre…

Les premiers éloges vont au Doctor : « Valentino a prouvé une fois de plus qu’il est le numéro 1 chez Yamaha. Il a été génial. Cela aurait pu être sa course, mais il a rencontré un autre grand pilote qui est Álex Rins. C’est dommage qu’il ait commis une erreur à la fin. Cela ne lui ressemble pas du tout. Il aurait peut-être fallu attendre un peu plus longtemps. Mais il est et il reste une bête, un coureur né, et cela vaut également pour Álex Rins ».

« Même s’il doit partir plus loin, on peut toujours dire qu’il peut toujours rivaliser avec le meilleur de la course », déclare Pernat à propos du vainqueur d’Austin, qui a remporté sur le circuit texan son premier succès dans la catégorie MotoGP. « Avec une équipe qui a moins de budget que Honda et Yamaha, il a fait un pas en avant important et s’est aussi développé mentalement. Il a également bénéficié de l’expérience d’un Davide Brivio. Suzuki a retrouvé son ancienne force ».

Sur le cas Marc Márquez, l’Italien a déclaré sur GPone : « à Austin, Marc Márquez était de nouveau sur la piste comme un extraterrestre, mais il était trop facile. Beaucoup pensaient qu’il gagnerait facilement, et ce stupide accident est arrivé. C’est ainsi que cela fonctionne parfois dans la course. Il est toujours un artiste exceptionnel, mais à la place de Honda, je serais quand même inquiet des nombreux problèmes rencontrés. J’espère sincèrement que le potentiel global de la RC213V ne s’est pas détérioré dans le développement privilégié du moteur ». Une interrogation qui méritera d’être levée dès le prochain rendez-vous à Jerez…