Cette édition du Grand Prix d’Australie restera comme l’un des déjà innombrables temps fort d’une saison de MotoGP passionnante. Le genre de course qui vous fait entrer dans le livre d’or des sports mécaniques. Une place qui, au passage, est de plus en plus tenue par les Grands Prix moto qui offrent un spectacle de tous les instants avec l’héroïsme du pilote placé en premier plan. Tout le monde ne peut pas en dire autant, surtout avec quatre roues et un volant. Un statut acquis parce que les acteurs s’en donnent à cœur joie sur la piste.
Certains, comme Lorenzo au Japon, s’en émeuvent. D’autres, comme Rossi à Phillip Island reconnaissent que c’est le jeu à accepter sauf à vouloir rester à la maison. Pour Márquez, qui s’est aussi exprimé sur la bataille de chiffonniers australienne, c’est même l’ADN d’un MotoGP qui doit garder ce caractère martial de ses courses.
Il explique : « Bien sûr, il faut qu’il y ait une limite, mais ce Grand Prix d’Australie l’a respectée. Ce qui s’y est passé est normal. C’était agressif, il y a eu des contacts, mais au bout du compte, c’est quand même ça la course. Il faut continuer à pouvoir jouer avec les limites, sinon, on deviendra comme la Formule 1. Et c’est aussi pour cette raison que l’audience du MotoGP augmente ».
« Sur mon cuir j’ai de belles traces. Mais s’ils ont été agressifs, je l’ai aussi été et finalement, on a tous joué la même partition. Cette course a été très belle. Il y a bien sûr toujours la notion de danger. En Australie, j’ai quand même fait attention car chuter et ne marquer aucun point aurait été un désastre ».
Bousculé par Johann Zarco, le même Márquez a ensuite secoué Valentino Rossi : « Franchement, j‘ai cru que je l’avais passé. Je ne l’ai pas vu. Puis j’ai senti que ma moto se soulevait toute seule. Je me suis dit « Ça y est, je suis par terre ». J’ai coupé les gaz et on est tous les deux restés sur nos roues ».
Pour la Malaisie Marc Márquez a promis la prudence pour décrocher son quatrième titre mondial en MotoGP. En cinq saisons accomplis parmi l’élite.