Depuis le point que nous avions fait avec Guy Coulon au soir de la première journée de test MotoGP à Valencia, nous avions laissé le technicien du team Red Bull KTM Tech3 œuvrer sur ses nouvelles machines et avec son nouveau pilote sans le harceler de questions.
Il nous a cependant semblé intéressant de commencer à prendre la température après la première expérience en situation de course au Qatar, même si l’emploi du temps du passionné de technique, entre autre responsable des motos de Miguel Oliveira, ne laissait que peu de place à nos questions avant son embarquement dans l’avion pour l’Argentine.
D’où cette première brève interview « est-ce que » qui sera complétée par une analyse bien plus approfondie ultérieurement.
Guy Coulon, au soir de la première journée de test à Valence, vous nous avez dit qu’il y avait de la marge dans les réglages, et largement de quoi progresser à l’intérieur de ceux-ci. Aujourd’hui, est-ce que vous êtes arrivé au bout de cette marge ?
Guy Coulon : « non, je ne crois pas ».
Est-ce que vous avez déjà demandé des modifications précises à KTM ?
« (Temps de réflexion)… Des modifications, oui, si on veut, mais, comment dire… Disons qu’on a des lignes prioritaires pour l’avenir ».
Est-ce que vous recevez une bonne écoute ?
« Et bien, apparemment oui. Après, on va voir : C’est une fois que ça va arriver que l’on saura si c’est dans la bonne direction ou pas ».
Est-ce que toutes les datas sont partagées chez KTM ?
« Maintenant, oui. Au début, c’était un peu difficile car le réseau n’était pas tout à fait prêt. Maintenant, notamment depuis le Grand Prix du Qatar, c’est pas mal en place même si il y a encore des choses à faire. Il y a la volonté de faire, puis il y a aussi le temps qu’il faut pour le faire ».
Est-ce que vous êtes très content de votre pilote Miguel Oliveira ?
« Oui ! Je suis très content de mon pilote ! Il est très bien ce gars là ! Il est très très bien ».
Est-ce que il a un pilotage similaire à celui de Johann Zarco ?
« Je n’ai pas trop analysé son pilotage car, de toute façon, il faut faire avec. En tout cas, il est efficace. Et c’est aussi un pilote de course : c’est vraiment en course qu’il tourne. Il a certainement une motivation supplémentaire au moment de la course. C’est un gars vraiment intéressant ».
Est-ce que vous voyez le verre à moitié vide ou à moitié plein concernant le Grand Prix du Qatar ?
« La position finale est déjà assez conforme à ce qu’on pouvait faire, et, ce qui est intéressant, c’est l’écart. On finit à environ 16 secondes du premier. Il n’y a pas longtemps, à 16 secondes du premier, tu étais sur le podium. Là, en MotoGP, tu es 17e ».
L’écart est relativement faible mais est-ce que ce n’est pas aussi parce que Dovizioso a ralenti la course ?
« Mais est-ce qu’ils étaient capables d’aller plus vite sur toute la course en faisant autrement ? Tu la ralentis un peu au début pour bien finir, ou alors tu pars vite pour finir lentement. Est-ce que c’est comme ça que tu gagnes du temps ? Je ne sais pas. Les pilotes font comme ils le sentent, en fonction des pneus et des conditions qu’ils ont. Si Dovizioso avait tant ralenti la course que ça, ceux qui étaient capables d’aller plus vite seraient passés devant ».
Est-ce que vous avez un objectif pour l’Argentine ?
« Ce n’est pas seulement pour l’Argentine. L’objectif est d’arriver à marquer un point ou des points dès que possible. Je ne sais pas quand cela aura lieu. Argentine, Texas ou Jerez, je n’en sais rien ».
Est-ce que Guy Coulon est un homme heureux qui s’éclate dans son travail ?
« Écoutez, c’est plutôt pas mal, oui »
Est-ce que l’interview est terminée ?
« Oui ».