« Le circuit de Termas a été un némésis pour Michelin depuis notre retour en MotoGP ».
Pari osé ou niveau de culture élevé, cette première phrase du communiqué Michelin demande sans doute un éclaircissement pour nombre d’entre nous…
Issu de Némésis, la déesse grecque de la juste colère des dieux et du châtiment céleste, le mot némésis désigne une sorte de vengeance divine. En français courant, on pourrait le remplacer par « ennemi juré », ce qui serait sans doute plus parlant pour la plupart d’entre nous…
Une fois cet éclairage apporté, sans pour autant savoir ce qu’ont pu commettre les hommes de Michelin en Argentine pour mériter cette colère divine, on peut effectivement constater que le tracé de Termas de Rio Hondo ne leur a jamais rendu la tâche facile.
Piero Taramasso, Manager Deux-roues, Michelin Motorsport : « Le circuit de Termas a été un némésis pour Michelin depuis notre retour en MotoGP. Quand nous avions testé ici en 2015, il pleuvait. Nous n’avions donc pas pu recueillir l’ensemble des datas et pendant les trois années où nous avons couru, la météo a toujours été contrariante. Nous n’avons jamais connu un week-end entièrement sec où l’on peut réellement démontrer les performances des pneus. Cette année, nous avons choisi une allocation que nous pensons adaptée au nouvel asphalte appliqué la saison passée. Nous avions pu utiliser quatre gommes en 2018, car on n’avait pas pu tester après le resurfaçage. On connaissait donc leurs performances sur les quelques séances sèches qu’on avait eu et nous avons choisi notre allocation en fonction. Nous avons également mis à profit notre connaissance de ces pneus sur d’autres circuits aux caractéristiques similaires à Termas. En se basant sur toutes ces informations dont nous disposions, nous avons opté pour une gamme entièrement symétrique sur les slicks arrière. C’est un circuit très exigeant, qui peut pousser les pneus à leurs extrêmes limites, surtout s’il fait chaud. Nous sommes donc parés à toute situation et sommes déterminés à obtenir un bon résultat, si la météo nous le permettra ».
Les hommes de Clermont-Ferrand invoquent donc les dieux pour que les cieux soient cléments (ce que les prévisions météorologiques ne semblent pas anticiper) afin de pouvoir mettre à mal des records qui datent encore de l’ère Bridgestone, malgré une réfection partielle du revêtement l’année dernière…
Le circuit, long de 4,806 km, reste donc un challenge pour les pilotes, les machines et surtout les pneumatiques. Sa surface abrasive, associée à des températures élevées, à de fortes charges engendrées par les cinq virages à gauche et neuf à droite, sans oublier sa ligne droite de plus d’un kilomètre, vont mettre les pneus Michelin à très rude épreuve. L’équipe a travaillé dur lors de ses précédentes participations pour glaner les datas permettant d’offrir des performances optimum sur ce tracé. Michelin part désormais en Argentine en confiance et souhaite élever le niveau de performance. Malheureusement beaucoup de séances 2018 avaient été interrompues par la pluie et Michelin n’avait jamais eu l’opportunité d’exploiter toute sa gamme de pneus slicks l’an passé. Michelin espère donc que les conditions seront plus clémentes cette année afin de démontrer le potentiel de ses produits qui n’ont jamais évolué sur un circuit totalement sec depuis son retour en MotoGP en 2016.
L’allocation pneumatique pour l’Argentine comprend un MICHELIN Power Slick soft, un medium et un hard, sélectionnés pour répondre à toutes les exigences de ce circuit. Leur design est symétrique. C’est la première fois que Michelin propose tous ses pneus arrière symétriques à Termas, mais après l’analyse des datas et de la répartition des contraintes imposées par les différents virages, il a été décidé que ce serait le meilleur ensemble pour ce circuit.
En cas de météo pluvieuse, ce qui est traditionnellement un problème à Termas de Rio Hondo, les MICHELIN Power Rain sont disponibles en soft et medium pour l’avant et l’arrière, ces derniers étant asymétriques avec un côté droit plus dur.
Meilleur tour du circuit : 1’37.683 Marc Márquez 2014