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Le SHARK Helmets Grand Prix de France 2019 organisait ce mardi sa conférence de presse à Paris sur les Bateaux Mouches en présence d’une centaine d’invités, regroupant médias, partenaires et pilotes.

L’occasion pour Claude Michy, le promoteur du Grand Prix de France, de présenter tous les éléments phares du Grand Prix de France, avec un accent particulier sur la mise à disposition de vidéos inédites (visite de la Direction de Course, du box de KTM avec Johann Zarco, etc.) qui seront accessibles sur site pour les spectateurs via un QR Code, ainsi que la 3ème édition de l’International Bridgestone Handy Race évoquée en présence de Kevin Simonato, Vice-Président de l’association Handi Free Riders, et d’Emiliano Malagoli, Président de l’association italienne Di. Di. Diversamente Disabili.

Avant de laisser parler les six pilotes présents, la parole a été donnée à Jacques Bolle, Président de la FFM, Patrick François, Président de SHARK Helmets, l’entreprise française sponsor titre pour les 3 éditions à venir du Grand Prix de France Moto, ainsi que Didier Lahaye et Thomas Sénécal, respectivement Directeur Adjoint des sports et Rédacteur en chef des sports mécaniques du groupe Canal+.

Enfin, les pilotes MotoGP Johann ZarcoFabio Quartararo et Miguel Oliveira, ainsi que les pilotes MotoE Randy De PunietMike Di Meglio et Kenny Foray, ont pu répondre aux questions de Rémy Tissier avant de se prêter au jeu des photos et des interviews.


Quels conseils donneriez-vous à Fabio Quartararo pour son Grand Prix à domicile ?

Johann Zarco : « concernant la pression pour un premier Grand Prix de France en MotoGP, je pense déjà que le fait d’avoir passé 4 Grands Prix avant, 3 hors Europe et le premier à Jerez, ça permet de bien rentrer dans le sujet MotoGP. Après, il est déjà arrivé au Grand Prix de France presque en tant que star à ses débuts en Moto3, parce qu’il a éclaté devant les yeux du grand public dès ses premières courses en Moto3 en 2015. Donc à mon avis, malgré son jeune âge, il a une bonne expérience. On ne sait pas encore ce qui va se passer lors des 3 prochaines courses, mais sur le Grand Prix de France, il va encore découvrir le step MotoGP. Il risque d’être aux avant-postes et sera vraiment accueilli encore plus en tant que star, à ne pas pouvoir bouger de son motor home ou de là où il dort jusqu’à son box, du box à l’hospitality : il y aura du monde ! Je lui souhaite de prendre ça comme du plaisir ! Il y aura son ami, qui le suit en permanence, qui devra quand même faire un peu de muscul pour faire garde du corps il n’est à mon avis pas assez épais pour supporter le public français (rires), mais il est bien entouré. Qu’il prenne du plaisir avec ce public, et, ensuite, qu’il se concentre ! »

Là, vous parlez de Tom Maubant qui l’accompagne. Vous, vous avez cette année quelqu’un de nouveau pour vous accompagner : Romain Guillot.

« Oui, mon coach physique. On s’est connu, on a bossé sur le physique, et pour ma réorganisation, après m’être séparé de mon « manager coach moto depuis toujours », Laurent (Fellon), j’ai besoin de quelqu’un pour structurer toute cette gestion de carrière. Après, sur les circuits, ça sera plutôt mon frère. Il vient d’avoir des jumeaux et ça occupe à la maison, mais je pense il va pouvoir m’accompagner partout dans le monde ».

L’année dernière, au Grand Prix de France, on était en pleine Zarcomania. En plus, vous avez fait la pole position et le public vous demandait la victoire…

« Oui, c’est clair ! C’était un gros week-end l’an dernier ! Cette pole était incroyable, et je suis fier de ce chrono. Lors du tour pour rentrer au parc fermé, c’était déjà une émotion rare pour un samedi. Alors peut-être que c’était déjà trop et que ça a cramé le dimanche…
Le dimanche, oui, je pars pour la victoire, sans même réfléchir à assurer quelque chose. C’est une leçon de plus, sans doute dure à avaler, mais ça ne fait que grandir.
On verra cette année. À mon avis, les objectifs feront moins rêver, mais comme je suis sur un projet de développement, il faut déjà construire ses bases pour progresser ».

Vous êtes maintenant chez KTM, dans une nouvelle écurie. Au Qatar, vous avez terminé dans les points alors que ni la course ni le week-end n’ont été simples. Finalement, c’est plus positif que pour Miguel Oliveira et pour Fabio Quartararo…

« Fabio est cool : il a respecté les anciens, même si d’après moi je suis encore jeune, et il a dit « je vais laisser le premier point » (rires). Oui, cela a été un week-end compliqué, surtout en partant de la 21e position, après les deux chutes en qualification : vu qu’il faisait un peu froid, je perdais plein de sensations. J’étais donc inquiet pour le dimanche. Le dimanche, dès 15 heures, j’ai senti qu’il faisait meilleur et ça a permis de me rassurer, et, en course, j’ai eu de bien meilleures sensations.
Quinzième, c’est un point vraiment symbolique. Avec toutes les KTM, on était quasiment ensemble : c’est vraiment un signe pour la marque qu’il y a quelque chose à travailler. Il faut que l’on développe cette moto, qu’on va fasse évoluer du mieux possible, car même si certains pilotes arrivent à faire un top chrono sur un tour, on voit qu’ils n’arrivent pas vraiment à répéter en course ce chrono à tous les tours, car pour l’instant c’est trop fatigant ».

Quel est votre objectif pour la fin de saison ?

« Je pense que ce n’est pas viser trop haut d’atteindre le top 10. Il faut savoir se donner un objectif clair. Même là, au Qatar, en partant 21e, c’était difficilement faisable, mais on voit qu’avec ce groupe très serré, puisque c’était la course la plus serrée de l’histoire pour les 15 premiers, le top 10 n’est finalement pas si loin alors que le week-end a franchement été galère.
Pour la prochaine course en Argentine, ça me plairait de toucher une 10e place. Et si on la touche, on garde tout ce qu’on a pu faire et on construit à partir de ça.
Et vraiment, KTM en a besoin : faire ses bases et un top 10, ce sera le signe qu’on contrôle quelque chose et qu’on pourra ensuite avancer les années suivantes ».

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