La grille de départ du MotoGP en vue de la saison 2018 semblait verrouillée et les écuries pouvaient d’ores et déjà évacuer ce sujet pour se concentrer sur leur préparation technique et financière. Mais ça, c’était avant que la santé de Jonas Folger ne suscite à ce point l’inquiétude que des interrogations sur la suite de sa carrière se sont faites jour. Si cette triste issue pour l’Allemand arrivait, ce serait une bonne Yamaha Tech3 aux côtés de Johann Zarco qui serait orpheline. De quoi susciter des convoitises et fragiliser des contrats à peine signés…
Parmi ceux-là, celui de Franco Morbidelli, en lice pour le titre en Moto2 avec un Marc VDS Racing qui doit l’accueillir dans son projet MotoGP sur la Honda RC213V. Ceci aux côtés de Tom Lüthi, son rival actuel pour la couronne mondiale et, lui aussi, promu du Moto2.
Tout semblait clair jusqu’à cette sortie du patron sur la piste du Marc VDS Racing, au micro de Speedweek. Michaël Bartholemy a ainsi déclaré : « j’imagine que Tech3 réfléchit déjà au pilote qui pourrait remplacer Folger en 2018 s’il ne retrouve pas la santé. Et Rossi pourrait intervenir auprès de Yamaha pour parler de Morbidelli ».
« Alors, bien sûr, j’ai un contrat de trois ans signé avec Morbidelli. Mais durant le printemps, on a vu d’étranges manœuvres. A cette époque, mon contrat avec Morbidelli pour 2018 concernait le Moto2. Puis, pour la garder, on a dû passer au MotoGP et augmenter son salaire ».
Pour être clair, rien n’est jamais gravé dans le marbre et le fait que Morbidelli soit la figure de proue de la VR46 Academy fait que Valentino Rossi regarde de près l’évolution de son compatriote. Le Doctor est un officiel Yamaha et il réfléchit lui-même sur son avenir après 2018, qui pourrait prendre la forme d’un nouveau contrat de deux ans.
Les forces en présence auraient de quoi effectivement inquiéter Michaël Bartholemy. Reste que dans ce schéma, on ne semble pas prendre en compte le poids d’un avis qui resterait tout de même à donner : celui du patron de Tech3, Hervé Poncharal.
